7. Une réforme à poursuivre
La réforme du système bancaire n'est pas terminée.
Ainsi, selon la mission économique de l'ambassade de France au Japon, « le caractère massif des fusions n'a pas encore conduit à la constitution de groupes bancaires homogènes et un chemin important reste à accomplir, comme par exemple au sein de l'ensemble MUFJ qui résulte de la fusion de quatre banques en quelques années » 32 ( * ) .
Par ailleurs, la mission économique de l'ambassade de France au Japon indique que « de l'avis de certains experts, les provisions imposées par la FSA ont été trop importantes et la rentabilité des établissements bancaires n'est pas encore suffisante même si la diversification vers des produits à plus forte valeur ajoutée et la remontée possible des taux permettent d'envisager de meilleures marges ».
Enfin, les fonds publics injectés n'ont pas encore été complètement remboursés par les banques.
Les pouvoirs publics vont-ils totalement récupérer les fonds injectés ? « Le principal problème auquel sont confrontées les grandes banques japonaises reste le remboursement des fonds publics qui leur ont été injectés de 1998 à 2003. A l'exception de Resona , qui se trouve dans une situation atypique eu égard à l'importance des sommes en cause et à l'incertitude relative à la possibilité de les rembourser à court terme, les grands groupes se sont engagés activement dans un processus d'apurement prioritaire de cette dette , afin de se dégager de la tutelle spéciale de la FSA établie en contrepartie de l'aide publique. L'accroissement rapide et notable de leur rentabilité, y compris par des produits non récurrents (reprises de provisions sur créances douteuses, réévaluations et cessions d'actifs), constitue donc un impératif pour ces banques, objectif par ailleurs soutenu officiellement par la FSA dans le cadre de son programme stratégique lancé fin 2004. Les trois grands groupes internationalisés ont d'ores et déjà remboursé l'essentiel des prêts subordonnés assortis d'un taux d'intérêt élevé, ce qui n'a pas pesé significativement sur leurs ratios de solvabilité. Mizuho et MUFG, qui doivent encore respectivement 600 et 820 milliards de yens, ont annoncé leur intention d'apurer leur dette dès le 1 er semestre de l'année budgétaire 2006. SMFG, qui doit 1.100 milliards de yens, prévoit un remboursement complet au cours de l'année budgétaire 2007, mais s'emploie dès à présent à collecter les ressources nécessaires et procède actuellement à une émission de capital qui devrait lui rapporter environ 600 milliards de yens. » Source : mission économique de l'ambassade de France au Japon, « Les banques japonaises confirment le redressement de leur situation financière », 26 janvier 2006 |
* 32 Mission économique de l'ambassade de France au Japon, note du 25 avril 2006.