3. L'opportunité contestée d'un fichier d'experts
La mission de l'IGAE comme votre rapporteur spécial se sont étonnés que FCI ne détienne pas - ou ne cherche pas à créer - un fichier d'experts publics destiné à faciliter la mobilisation et le placement rapide des compétences françaises.
Cette question s'est posée dès la mise en place du GIP début 2003. L'expérience du Secrétariat général de la défense nationale, qui a tenté de constituer un fichier d'experts français susceptibles d'intervenir dans les situations de post-crise, a toutefois mis en évidence, selon la direction de FCI, « la lourdeur de gestion, le coût de l'investissement initial et de maintien du dispositif et l'inefficacité relative du système de fichier centralisé ». Elle souligne également qu'une telle liste n'emporte pas agrément des experts référencés, et que le développement d'une base de données très large empêche en réalité de vérifier a priori les compétences des experts.
FCI préfère continuer à bâtir un « réseau de viviers d'experts » par l'intermédiaire de ses correspondants ministériels, moins coûteux à organiser et qui respecte un principe de subsidiarité en laissant aux administrations d'origine la responsabilité principale dans l'identification du profil des agents concernés. Le GIP tend donc à externaliser auprès des administrations compétentes l'établissement des listes d'experts potentiels, sans les consolider . Il a néanmoins constitué un interne une documentation confidentielle et non exhaustive sur le « vivier d'experts », en fonction des missions confiées, de leurs résultats et de leurs perspectives de renouvellement, donc en aval plutôt qu'en amont.