B. PAYS ETRANGERS HORS ETATS-UNIS ET
JAPON
• La Corée du sud a affecté un financement public de 760 M$ sur cinq ans dédiés à la recherche en nanotechnologies, soit environ 150 M$ par an et vient d'annoncer la mise en place d'un « Nano Fundamental Technology Development Plan » pour neuf ans. Elle s'intéresse aux applications médicales et a créé à Busan un Institut Asiatique en nanobiosciences et technologies.
• En
Chine
, on estime à 300 M$ de
2003 à 2005, l'investissement dans les nanotechnologies (soit 100 M$ par
an).
Ainsi, à Shanghaï, un institut de grande taille
développe 200 « start-up » et emploi 3000 personnes
environ. Le nombre et la taille des salles « blanches », en
particulier, à Shanghaï mais aussi à Nankin, ou
Pékin, sont le signe d'un très fort engagement public dans le
domaine des nanotechnologies.
Il est difficile de savoir la proportion
de ce budget consacré aux nanobiotechnologies, mais il est quasiment
certain que la Chine, déjà fortement impliquée dans la
génomique, ne peut s'en désintéresser.
• Taïwan a mis en place un « National Program on nanoscience and technology » doté d'un budget d'environ 670 M$ sur les six prochaines années, soit environ 110 M$ par an
• Le
Canada
s'est doté en 2001
d'un Institut national en nanotechnologies, situé à Edmonton, de
portée ambitieuse et devant comporter, entre autres, 10.000 m2 de
laboratoires. Il doit bénéficier d'une dotation de 84 M€ sur
cinq ans, soit 16,8 M€ par an de 2001 à 2005. Il semble
cependant que sa montée en charge soit moins rapide que
prévue.
En revanche, au
Québec
, à
la suite notamment d'un rapport du Conseil de la science et de la technologie
intitulé « les nanotechnologies : la maîtrise de
l'infiniment petit », un réseau universitaire,
« NanoQuébec » a été constitué
pour fédérer la recherche dans ce domaine. NanoQuébec
finance les chercheurs et couvre les frais de fonctionnement mais pas les
équipements. Ce financement représente 7 M€ sur trois ans
pour les années universitaires 2001/2002-2002/2003 et 2003/2004. Les
objectifs principaux sont de réunir une masse critique de chercheurs, de
mettre en place une plate-forme technologique et de développer la
concertation avec les milieux industriels. Les principales thématiques
retenues sont les nanomatériaux, la nanoélectronique et la
nanophotonique, la nanotechnologie et la nanopharmaceutique, l'auto-assemblage
et le « patterning » (applications de matériaux mous
au vivant).
• En
Inde
, le secteur des
nanotechnologies, c'est-à-dire de la conception de matériaux et
d'appareils de taille nanométrique (1 à 100 millionième de
nm), est encore largement couvert par la recherche académique, dont les
principaux centres dans ce domaine sont l'Indian Institute of Science (IISc
Bangalore), les IIT de Madras, Bombay, Kharagpur, Delhi, le Central Electronics
Engineering Research Institute (Pilani), le National Physical Laboratory
(Delhi), l'Université de Pune, le Tata Institute of Fundamental Research
(TIFR, Bombay). D'autres instituts tels que le National Chemical Laboratory
(Pune) et le Central Glass and Ceramics Research Institute (Calcutta) ont
également démarré des programmes dans ce domaine. Un
nombre de plus en plus important de centres de recherche se sont lancés
dans cette activité, sous l'impulsion notamment du gouvernement
(Département des Sciences et de la Technologie et University Grant
Commission).
Ce domaine est multidisciplinaire et couvre un large
éventail de spécialités : électronique
(nanocomposants, nanoélectro-mécanique, ordinateurs quantiques),
matériaux (poudres composites, nanoparticules), etc... Il existe encore
peu d'entreprises dans ce domaine en Inde, on peut citer Velbionanotech
à Bangalore, spécialisée dans le développement des
applications en biologie. Il existe une compagnie d'information et d'assistance
sur les nanotechnologies, les opportunités et les entreprises de ce
domaine, basée à Pune (NanoIndia). NanoIndia a été
créé en fait aux Etats-Unis il y a deux ans. Parmi la trentaine
d'entreprises et d'institutions enregistrées à NanoIndia, l'une
est française (Minatec, pôle nanotechnologique de Grenoble
créé par le CEA et l'Institut National Polytechnique de
Grenoble).
Les initiatives privées dans les instituts de
recherche indiens commencent à apparaître, on peut citer le
« CraneCsi MEMS lab » joint venture entre Cranes Software
International Ltd et l'IISc Bangalore, spécialisé dans la
technologie « MEMS » (nanoélectromécanique).
Cette société collabore avec plusieurs institutions
étrangères, notamment avec l'Université Joseph Fourier de
Grenoble. L'UGC finance ce projet
(21
(
*
))
.
* 21 Source : Ambassade de France en Inde - Service de coopération et d'action cultturelle.