Les recommandations
Développer la bonne utilisation des outils en place
C'est une ambition réelle que d'harmoniser les pratiques de saisies de ces comptes rendus de fin de mission. En effet, on sait que les policiers comme les gendarmes n'ont pas un goût certain pour ce travail considéré comme pesant et dont ils ne perçoivent pas toujours la valeur ajoutée.
Il faut donc absolument reprendre une explication simple de l'intérêt et du fonctionnement des restitutions auprès de la population concernée (commissaires et commandants d'unités).
En bref, avant d'envisager de déployer de nouveaux outils, il faut apprendre à mieux utiliser ceux qui existent. Cela vaut pour la Main Courante Informatique (MCI) de la police comme pour BB 2000 dans la gendarmerie.
Harmoniser les outils utilisés entre la Police Nationale et la Préfecture de Police
A ce jour, il est toujours difficile pour la mission de comprendre pour quelles raisons les outils de suivi informatique du pays ne sont pas en place à Paris.
A tout le moins, il parait indispensable de mettre en place un outil informatique de suivi des heures passées (« qui fait quoi »), pour pouvoir contrôler la bonne utilisation des moyens considérables (proportionnellement à la province) dédiés à la sécurité parisienne.
Optimiser le fonctionnement technique des outils
Une mise à niveau du parc informatique doit permettre une meilleure utilisation des outils (mise en réseau, harmonisation des versions, standard en matière de matériel,...). Cela doit aussi passer systématiquement par de la pédagogie et le suivi de changements visibles. En effet, les modifications de cette nature sont essentiellement les fruits de travaux réalisés par un informaticien local sans souci systématique de l'utilisation des applications.
Illustration aux Etats-Unis : la saisie de rapports sur outils mobiles 84 ( * )
A Boston, afin d'optimiser la productivité des policiers engagés sur le terrain, des tablettes graphiques sont expérimentées pour le recueil de rapports électroniques envoyés via un protocole sécurisé. Ces outils de compte rendu mobiles permettent d'augmenter la qualité et la fiabilité des informations rapportées par les personnels, mais ils participent aussi à une réduction du temps de réponse des services de sécurité.
Récapitulatif des recommandations
Basées sur les bonnes pratiques observées et les propositions pragmatiques proposées par les nombreux interlocuteurs rencontrés, les recommandations sont classées en deux catégories, conformément aux deux volets prévus par l'audit : l'organisation et les processus d'une part ; les systèmes d'information d'autre part.
Organisation et processus |
§ Développer la formation des commissaires aux restitutions disponibles |
Systèmes d'information |
§ Considérer comme une priorité absolue la mise en place de la Main Courante Informatique (MCI) dans toutes les unités de la Préfecture de Police : s'assurer que cette installation s'accompagne du bon niveau de communication sur la saisie des comptes rendus, la consolidation et le suivi des temps passés à chaque tâche (se servir des leçons apprises sur le reste du territoire), § Envisager la simplification des nomenclatures de tâches dans la Main Courante Informatique (MCI) et dans BB 2000 : on perdra en précision mais on gagnera beaucoup en fiabilité § Interfacer MCI et LRP, BB 2000 et STIC § Dans les commissariats, mettre en réseau les ordinateurs comportant l'application MCI pour éviter les ressaisies et/ou les transferts de disquettes |
* 84 Cet exemple est développé en annexes.