1. Ne pas alourdir les prélèvements obligatoires globaux
Un point
essentiel est que la réforme de la fiscalité locale ne devra pas
alourdir les prélèvements obligatoires globaux.
Ainsi, contrairement aux transferts d'impôts, selon M. BUR la
création de nouveaux impôts locaux «
n'apparaît pas,
a priori, comme une solution à privilégier
», du fait
notamment de l'objectif de réduction des prélèvements
obligatoires, qui «
signifie qu'elle devra s'accompagner de la
réforme de la fiscalité nationale, ce qui rend cette piste encore
plus difficile
».
2. Réduire le poids des compensations et des dégrèvements à la charge de l'Etat
Par
ailleurs, les compensations versées par l'Etat aux collectivités
territoriales en contrepartie d'abattements ou d'exonérations et les
dégrèvements pris en charge par l'Etat rigidifient
considérablement les dépenses de celui-ci.
Ainsi, plusieurs intervenants - M. HOORENS en particulier - ont souligné
la nécessité de rapprocher le montant de l'impôt
voté de celui effectivement à la charge du redevable local.
Les compensations et dégrèvements s'élèvent, pour
les « quatre vieilles », à environ 20 milliards
d'euros, comme l'indique le tableau ci-après, issu de la contribution
écrite de M. LE FLOC'H-LOUBOUTIN.
Montant des compensations et dégrèvements
(2001, en millions d'euros)
|
Taxe professionnelle |
Taxe d'habitation |
Taxes foncières (dont TFPB) |
Total |
Compensations versées par l'Etat aux collectivités territoriales |
7.264 |
2.043 |
666
|
9.973 |
Dégrèvements à la charge de l'Etat |
6.571 |
2.489 |
428
|
9.488 |
Total compensations et dégrèvements |
13.835 |
4.532 |
1.094
|
19.461 |
Cotisations à la charge des redevables |
21.238 |
8.955 |
19.543
|
49.736 |
Source : direction générale des impôts