H. METTRE L'ACCENT SUR LA COMMUNICATION
1. Concentrer les crédits et les efforts sur des campagnes ciblées et d'envergure
Les récentes crises de confiance qui ont affecté le secteur des viandes, en particulier de la viande bovine, ont entraîné une augmentation ponctuelle des crédits consacrés aux actions de communication.
Il importe cependant que cette stratégie communicante soit pérennisée au-delà des crises car elle est aujourd'hui partie intégrante de toute stratégie commerciale.
Dans cette optique, votre rapporteur préconise d'éviter le saupoudrage et la dispersion des crédits . Il est nécessaire de regrouper les fonds pour mener des actions pertinentes, qui impliquent le recours à des moyens coûteux comme les spots télévisés. A l'échelle régionale, il peut être intéressant d'affecter une partie de l'enveloppe de flexibilité pour financer des actions de communication en relation avec des territoires particuliers.
2. Privilégier des messages axés sur le métier d'éleveur et le plaisir de consommer de la viande
Il convient d'être particulièrement attentif aux messages véhiculés par les campagnes de communication.
Votre rapporteur se montre favorable à des actions visant à expliquer le métier d'éleveur, afin de rappeler à une société de plus en plus coupée des réalités agricoles, les soins et l'attention exigés par cette activité. Il s'agit, dans le même temps, de mettre en avant le rôle joué par les éleveurs en termes d'entretien de l'espace rural et d'implication dans la vie économique locale.
La campagne menée actuellement sur TF1 par les centres d'information des viandes et du lait, sous la forme de courts-métrages diffusés avant le journal de 20 heures, portant sur le métier d'éleveur bovin, constitue un bon exemple des actions à conduire.
Il convient également de privilégier des messages mettant l'accent sur le plaisir gustatif voire les apports nutritionnels qui s'attachent à la consommation de viande , comme l'a récemment suggéré M. Robert Rochefort, Directeur du CREDOC, à l'occasion de la dernière Assemblée générale du Syndicat national de l'industrie des viandes (SNIV). La dimension conviviale de la consommation de viande, élément indispensable à tout vrai repas, doit également être mise en valeur.
En revanche, il apparaît désormais souhaitable de se détacher des messages hérités de la crise, trop axés sur la sécurité sanitaire de la viande, qui, au lieu de rassurer les consommateurs, pourraient, de par leur insistance, avoir l'effet inverse.