b) L'exigence minimale d'un « tableau de bord »
On peut
noter que ces publications évoquent elles même l'existence de
« sources statistiques nombreuses et variées » mais
aucune n'a été exploitée en utilisant le zonage montagne
élaboré en application de la loi. Afin d'estimer l'ampleur du
déclin ou les signes de renouveau de ce secteur essentiel à la
vitalité montagnarde, la mission commune d'information aurait
souhaité obtenir, à défaut de statistiques
précises, un document de synthèse présentant un bilan
sommaire du commerce et de l'artisanat en zone de montagne, avec notamment
l'évolution du nombre d'entreprises depuis 5 ans et une
décomposition par filières.
En outre, votre rapporteur estime fondamental de tenter de mettre en
évidence les relations entre le tissu économique et
démographique local et les créations ou les disparitions
d'entreprises. Les élus locaux, qui sont parfois en montagne les
principales forces d'initiative économique, savent parfaitement qu'une
installation de commerce ou d'artisanat bien ciblée peut être
source de revitalisation globale et qu'inversement certaines cessations
d'activité ont un « effet domino » sur un
environnement économique fragile.
Au cours des auditions -et il faut le déplorer- il a été
très clairement indiqué qu'au niveau national, l'absence de
données suffisamment fines ne permettait de dresser aucun bilan
statistique du commerce et de l'artisanat en zone de montagne ni de
dégager un quelconque diagnostic sur le déclin ou le renouveau,
et les atouts à valoriser dans ces secteurs.