d) Le développement de la neige de culture pour garantir la fréquentation des sites.
Partant
du principe que les skieurs viennent en montagne pour « descendre et
non pas pour monter », les exploitants de remontées
mécaniques estiment insuffisante l'aide de l'Etat à la production
de neige de culture, alors qu'il s'agit d'un facteur vital pour l'ensemble du
secteur économique des stations de montagne. Les représentants du
ski nordique ont exprimé un besoin similaire.
Au cours des douze dernières années, les principaux concurrents
des stations de ski françaises ont investi, grâce à des
aides locales ou nationales, dans la neige de culture afin de préserver
leur saisons d'hiver. L'Autriche a ainsi financé en 1999 la production
de neige de culture à hauteur de 108 millions d'euros,
c'est-à-dire trois fois et demi plus que la France (30 millions
d'euros), et possède aujourd'hui un domaine de neige de culture beaucoup
plus important que le nôtre, comme cela a été
rappelé lors des discussions de la convention alpine.
La mission commune d'information, tout en rappelant que la production de
neige de culture n'est pas possible lorsque la température est
exceptionnellement élevée et qu'elle suppose une ressource en eau
suffisamment abondante, estime néanmoins que son développement
apparaît aujourd'hui comme une solution indispensable pour contrecarrer
les effets de l'aléa climatique, notamment en début et en fin de
saison ; elle souligne également que ce procédé
contribue à garantir la sécurité de l'utilisation du
domaine skiable.