4. Conforter et développer le pastoralisme
Le pastoralisme se définit comme une activité économique réalisée sur de vastes territoires assez contrastés avec une prédominance forte de l'agriculture fondée sur l'élevage.
a) Etat des lieux
Les
zones pastorales
constituent un vaste territoire sur lequel l'herbe est
omniprésente : près de 4 millions d'ha de surfaces
toujours en herbe (STH) et 1,4 million d'ha de STH peu productive. Le
poids de ces surfaces atteint 60 % de la SAU dans les massifs contre
seulement 15 % hors massif. On constate une diminution de la STH au cours
des 20 dernières années d'environ 10 %. Les surfaces en
herbe peu productives sont, quant à elles, en légère
augmentation : + 5 %.
Les exploitations pastorales semblent avoir mieux résisté que
l'ensemble des exploitations herbagères depuis 20 ans : on
constate ainsi une diminution de 50 % des exploitations avec STH contre
40 % pour les exploitations dites pastorales (avec une STH peu
productive). L'évolution du nombre d'exploitations herbagères
reste sensiblement identique quel que soit le massif, l'évolution
étant plus contrastée pour les exploitations pastorales allant de
-5 % pour le massif du Jura à -45 % pour le Massif central.
L'
utilisation collective des estives
constitue une
spécificité du mode de gestion du foncier avec une concentration
forte dans les Pyrénées et les Alpes. Sur ces deux massifs, on
recense :
- 520 unités pastorales concernées par une association
foncière pastorale (AFP) ou par un projet de constitution d'AFP soit
160 000 ha ;
- 862 unités pastorales gérées par un groupement
pastoral agréé soit 435 000 ha ;
- près de 40 % des unités pastorales
gérées collectivement, 80 % sur le seul massif des
Pyrénées.