(2) L'insuffisance des distillations de crise
La même inefficacité s'attache au dispositif de distillation de crise.
Pour faire face à l'apparition d'excédents sur les dernières campagnes, la France, comme la plupart des autres Etats membres a été conduite à demander l'ouverture de cette distillation.
La portée de cette mesure est toutefois affaiblie par son caractère facultatif. Pour la rendre incitative, la France a été tenue d'offrir des compléments d'aide, ce qui est coûteux pour le budget national et difficile à accepter pour nos partenaires européens.
Malgré cet effort national, les viticulteurs restent réticents à se porter candidats à la distillation. Ainsi, en dépit des excédents pesant sur le marché au début de la campagne 2001/2002, la dernière distillation de crise ouverte pour la France le 25 février 2002 n'a permis la livraison que de 2,3 millions d'hectolitres sur les 4 millions qui lui avaient été accordés.
En conséquence, le marché n'apparaît pas suffisamment assaini. En outre, cette situation décrédibilise les demandes françaises à Bruxelles, alors même que la France avait fait pression pendant six mois pour obtenir cette distillation.
Le ministre de l'agriculture a récemment obtenu que le reliquat de la dernière distillation obtenue et non complètement utilisée soit de nouveau ouvert à la distillation en France au mois de juin.