2. Ce serait contraire aux intérêts patrimoniaux de l'Etat
Qui plus est, une cession d'actions France Télécom ou une augmentation de capital de l'exploitant opérées dans le contexte actuel ne pourrait s'envisager qu'à vil prix.
Les cours de l'action tendent en effet, ces derniers temps, à flirter avec ceux de la première cotation d'octobre 1997 alors qu'ils ont, un moment, été près de huit fois supérieurs. Même si une vision raisonnable des choses amène à considérer que les sommets boursiers ainsi atteints surévaluaient la valeur réelle de l'entreprise, le bon sens et les excellents résultats d'exploitation de l'opérateur conduisent à estimer que la décote actuelle est excessive. France Télécom vaut plus que ce que peuvent en dire des jugements boursiers dont la constance et la lucidité n'ont pas toujours été démontrées dans le passé.
C'est pourquoi, envisager une privatisation maintenant serait non seulement la marque d'un manque de confiance dans le formidable potentiel de France Télécom et dans sa capacité à surmonter ses difficultés actuelles, mais également une absurdité patrimoniale pour l'Etat, pour l'entreprise et pour des nombreux actionnaires actuels, qui auraient à subir les effets sur le cours des actions qu'ils détiennent d'un afflux de papier sur le marché.