B. LES COMPOSANTES DE LA BIODIVERSITÉ

Il doit être rappelé brièvement les principales composantes de la biodiversité qui regroupent les micro-organismes, le milieu marin et les milieux continentaux.

Pour les micro-organismes , ceux-ci n'ont été découverts qu'au XVII ème siècle avec l'apparition du microscope, alors que l'homme les utilisait depuis longtemps sans vraiment savoir qu'il agissait avec la complicité d'êtres vivants minuscules. Par exemple, lorsqu'il fabriquait du pain, de la bière ou du vin grâce à la fermentation.

Il est probable qu'aujourd'hui, seulement 10 % des espèces de micro-organismes sont connues , soit quelques centaines de milliers sur un total chiffré en millions. L'ignorance de l'homme est encore grande à ce sujet. Or, dans les grands cycles biogéochimiques globaux comme celui du carbone, la contribution des micro-organismes est essentielle . Par exemple, ils sont seuls à même de pouvoir fixer l'azote atmosphérique, assurer la nitrification et la dénitrification, de même que certaines dépollutions.

De plus, le picoplancton marin participe à la photosynthèse, à la fixation du carbone atmosphérique et donc, de manière importante au cycle du carbone fixé par les océans .

Sans entrer dans l'historique des progrès de la connaissance de l'homme face aux micro-organismes, notamment avec le développement des vaccins, ou le séquençage de l'ADN, l'Académie des Sciences relève qu'encore aujourd'hui, l'ignorance sur ce sujet demeure très grande et que la tâche à accomplir est à la mesure de cette lacune.

En reliant cette observation aux changements climatiques, cela peut être rapproché du problème du paludisme chez l'homme où un micro-organisme parasite et pathogène contourne les défenses immunitaires de l'organisme hôte en changeant ses protéines de surface, anticipant ainsi la production d'anticorps.

Si, comme de nombreuses hypothèses le soulignent, le réchauffement climatique risque d'entraîner dans certaines régions l'extension du paludisme, des recherches sur ce thème en vue de la découverte d'un vaccin deviendront primordiales.

Toujours à propos de questions liées aux changements climatiques, l'Académie des Sciences relève que les sols comme les eaux sont des systèmes complexes dans lesquels le rôle de la biodiversité est peu connu . Comme déjà développé plus haut, même si la pratique agronomique a développé une technique de gestion des sols, ce n'est pas pour autant qu'elle en maîtrise tous les mécanismes. L'ignorance est encore grande aussi pour les lacs, les fleuves et les nappes phréatiques, d'ailleurs modifiés par les apports chimiques résultant des activités agricoles ou industrielles.

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