c) Les équipements publics
Les collectivités locales ont, elles aussi, été très touchées par les inondations du printemps 2001. Nombre de leurs équipements publics ont été submergés. Les dommages sont souvent bien supérieurs au budget annuel des communes.
Le maire d'Eaucourt-sur-Somme, commune de 400 habitants, s'inquiétait ainsi devant la commission d'enquête de ne pouvoir réaliser avec les seules ressources municipales la reconstruction du chemin vicinal et du terrain de football, très endommagés par les crues.
Par ailleurs, plusieurs communes tirent des ressources importantes de la location de terrains de campings et de huttes de chasse. Leur dégradation risque de compromettre l'équilibre des finances locales.
(1) La voirie
Selon M. Claude Lefrou : « l'expérience des crues précédentes montrerait que les routes sont peu affectées par de longues périodes de submersion. En revanche, les hauteurs exceptionnelles atteintes ont provoqué des désordres parfois graves sur les ouvrages d'art. Il semble que trois ouvrages devront être reconstruits et d'autres confortés 29 ( * ) » .
D'après les témoignages des maires recueillis par la commission d'enquête, les voies communales, en particulier dans la région des étangs de la Haute-Somme, étaient semble-t-il plus fragiles. Leur restauration devrait nécessiter des travaux plus importants.
(2) Les lignes ferroviaires
La ligne Amiens-Abbeville et la gare d'Abbeville ont été submergées, mais le trafic des transports express régionaux a été rétabli à la mi-mai.
(3) Les canaux
Les crues ont provoqué une érosion exceptionnelle des berges mais, grâce aux travaux d'entretien, n'ont provoqué l'effondrement d'aucun ouvrage d'art sur le canal de la Somme, à l'exception d'une passerelle.
Selon M. Denis Harlé, directeur adjoint de l'équipement de la Somme, le coût des travaux de remise en état du canal devrait s'élever à 200 millions de francs.
Proposition n° 1 : Mettre à profit les travaux de remise en état des infrastructures touchées par les inondations du printemps 2001 pour améliorer l'écoulement de l'eau et la protection des habitations. |
Il est ainsi possible d'envisager un rehaussement des berges et des ouvrages d'art, la création de contre-fossés ou de canaux de contournement, en particulier à Abbeville.
Toute initiative doit cependant être précédée d'études approfondies dans la mesure où le rehaussement des berges et des digues peut les rendre plus fragiles, tandis qu'un creusement du canal risque de mettre directement en contact la nappe et le lit du cours d'eau.
(4) Les réseaux publics (eau, aménagement, énergie, télécommunications, etc)
Aucune estimation n'a été communiquée à la commission d'enquête.
* 29 Rapport d'étape de la mission d'expertise sur les crues d'avril 2001 du bassin de la Somme, page 32.