c) Renforcer les compétences en matière d'hydrologie
Enfin, et comme le recommandait M. Claude Allègre, il faut également renforcer, tant au niveau national que local, les compétences techniques en matière hydrologique, suivant en cela les Etats-Unis et le Royaume-Uni qui disposent d'une excellente couverture de leur territoire en matière d'hydrologie.
Ces propos rejoignent ceux de M. Pierre-Yves Givone, directeur adjoint du CEMAGREF lors de son audition devant la commission. Selon lui : « autant en termes d'hydraulique, la science de l'écoulement dans les rivières, les connaissances sont bonnes, autant en matière d'hydrologie, qui décrit les relations entre la pluie et les rivières, la situation générale n'est pas bonne. Il existe un réel problème de compétences hydrologiques en général, aussi bien au niveau des directions départementale de l'agriculture (DDA) que des directions départementales de l'équipement (DDE). L'hydrologie n'a certainement pas la place qu'elle devrait se voir accorder, ce qui se traduit ensuite dans toute la chaîne de décision ».
Votre commission, partageant ce point de vue, suggère que les enseignements spécialisés soient renforcés en matière d'hydrologie et que -dans un premier temps- dans les départements les plus exposés à ce risque d'inondation, fasse venir en appui des personnels spécialistes de ce sujet dans les DDE ou les services des conseils généraux, si il y a eu partition des services.
Proposition n° 7 : Fédérer, tant au niveau national que local, les compétences des météorologues, des hydrologues et des géologues. Orienter les travaux des hydrologues vers un suivi dynamique des nappes phréatiques et de leurs interactions avec les eaux superficielles. Renforcer la place des sciences hydrologiques dans les enseignements supérieurs spécialisés. Dans les départements concernés par les inondations, au sein de la direction départementale de l'équipement ou du service du conseil général compétent, renforcer les personnels spécialisés en hydrologie. |