C. LES ENTREPRISES
Les principales caractéristiques du compte des entreprises et l'évolution de l'investissement sont décrites dans le tableau ci-dessous :
PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DE L'ÉVOLUTION
DU COMPTE DES ENTREPRISES
1999 |
2000 |
2001 |
2002 |
2003-2005* |
|
RATIOS DU COMPTE DES ENTREPRISES (niveaux en points) |
|||||
- Taux de marge 1 |
39,6 |
39,9 |
40,2 |
40,2 |
39,7 |
- Taux d'investissement 2 |
17,3 |
17,7 |
18,0 |
18,4 |
18,4 |
- Taux d'autofinancement 3 |
84,5 |
84,7 |
83,2 |
80,5 |
78,1 |
INVESTISSEMENT
(évolution en volume
et en %)
|
7,7 |
6,2 |
7,2 |
5,9 |
3,1 |
* Taux de croissance annuel moyen pour les années 2003, 2004 et 2005
1 Taux de marge : Excédent brut d'exploitation / Valeur ajoutée.
2 Taux d'investissement : Investissement / Valeur ajoutée.
3 Taux d'autofinancement : Epargne brute / Investissement.
Source : OFCE, modèle e-mod.fr.
L'accélération de la croissance du PIB en l'an 2001 entraîne celle de la croissance de l'investissement (+ 7,3 %, contre + 6,2 % en l'an 2000). Celle-ci décélère par la suite pour se stabiliser à un taux proche de celui de la croissance du PIB. La croissance soutenable en France est atteinte lorsque l'investissement croît au même rythme que le PIB et donc que le taux d'investissement des entreprises se stabilise.
Il faut observer que le taux de marge 21 ( * ) des entreprises diminuerait sur la période de projection (- 1,1 point), ce qui traduirait un renversement de tendance par rapport à la première moitié des années 90. Ce phénomène s'explique par le fait que la baisse du chômage suscite une progression des coûts salariaux plus rapide que celle des prix de production, ce que ne compensent pas les baisses de cotisations sociales employeurs intégrées dans le compte.
Le taux d'autofinancement 22 ( * ) des entreprises diminuerait nettement sous le double effet de la baisse du taux de marge et du dynamisme de l'investissement.
D. LES ÉCHANGES EXTÉRIEURS
Dans une projection macroéconomique, l'évolution des échanges extérieurs résulte essentiellement de deux variables :
- la compétitivité-prix , d'une part ;
- le différentiel de croissance entre la France et ses partenaires, d'autre part : si la croissance de la France est supérieure à celle de ses partenaires, la demande étrangère en produits français évoluera moins vite que la demande française en produits étrangers (indépendamment des mouvements de compétitivité).
• A court terme (2000-2001), la compétitivité-prix des produits français poursuivrait en l'an 2000 son redressement amorcé l'année 1999 avec la dépréciation de l'euro face au dollar. En l'an 2001, elle se dégraderait du fait de la remontée de la monnaie européenne.
Pour les années 2000 et 2001, l'OFCE fait l'hypothèse que la demande mondiale restera dynamique. Sous l'effet conjugué de l'accélération de la croissance en Amérique Latine et des pays de l'OPEP, la demande étrangère retrouverait un rythme de croissance voisin de celui atteint dans les années 1994-95, aux alentours de 10,3 % en 2000 et 9,6 % en 2001.
Ainsi, en l'an 2000 la contribution du commerce extérieur à la croissance française augmenterait (+ 0,2 point contre + 0,1 point en 1999) et l'excédent extérieur s'accroîtrait (+ 219 milliards de francs, contre + 201 milliards de francs en 1999). En 2001, la contribution du commerce extérieur à la croissance française serait stable (+ 0,2 point) et l'excédent extérieur s'accroîtrait légèrement (+ 236 milliards de francs).
• A moyen terme , l'OFCE fait les hypothèses conventionnelles d'une stabilisation de la compétitivité et des parts de marché ainsi que d'un retour des économies partenaires vers leur sentier de croissance potentielle. Compte tenu de ces hypothèses « classiques » lors d'une projection à moyen terme, il est difficile de tirer des enseignements significatifs des échanges extérieurs.
Cependant, l'excédent de la balance des paiements courants ( capacité de financement de la Nation ) diminue pour atteindre 1 % du PIB en fin de période.
Il reste pourtant positif.
PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DE L'ÉVOLUTION
DES ÉCHANGES EXTÉRIEURS
1999 |
2000 |
2001 |
2002 |
2003-2005* |
|
POURCENTAGE ANNUEL D'ACCROISSEMENT EN VOLUME |
|||||
- Demande étrangère de produits manufacturés |
4 ,0 |
10,3 |
9,0 |
7,0 |
5,8 |
- Exportations totales |
3,8 |
12,4 |
8,2 |
6,5 |
5,6 |
- Importations totales |
3,8 |
12,7 |
8,2 |
7,5 |
6,2 |
CONTRIBUTION DES ÉCHANGES EXTÉRIEURS
À LA CROISSANCE
|
0,1 |
0,2 |
0,2 |
- 0,1 |
- 0,1 |
TAUX DE COUVERTURE EN VALEUR (pourcentage moyen sur la période pour l'ensemble des biens et services) |
110.2 |
105,9 |
105,2 |
103,5 |
103,9 |
SOLDE DES BIENS ET SERVICES (en milliards de francs) |
|
219 |
236 |
227 |
215 |
CAPACITÉ DE FINANCEMENT DE LA NATION (en % du PIB) |
|
1,4 |
1,4 |
1,2 |
1,2 |
* Taux de croissance annuel moyen pour les années 2003, 2004 et 2005 ou niveaux en 2005.
Source : OFCE, modèle e-mod.fr.
* 21 Le taux de marge est le rapport de l'excédent brut d'exploitation à la valeur ajoutée. Lorsque ce rapport diminue, cela signifie donc que la part des profits des entreprises dans la valeur ajoutée diminue, et, inversement, que celle des salaires augmente.
* 22 Dont l'estimation a sensiblement baissé, suite à la dernière révision des comptes nationaux (base 1995) réalisée par l'INSEE.