B. LES MÉNAGES
Le tableau ci-dessous résume les caractéristiques du compte des ménages dans la projection.
PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DE L'ÉVOLUTION
DU COMPTE DES MÉNAGES
1999 |
2000 |
2001 |
2002 |
2003-2005* |
|
ÉVOLUTION EN POUVOIR D'ACHAT (en %) |
|||||
- Masse salariale |
3,1 |
3,2 |
3,7 |
3,5 |
3,5 |
- Prestations sociales |
4,3 |
2,8 |
3,7 |
3,0 |
3,5 |
- Revenu disponible brut |
2,4 |
2,3 |
3,0 |
3,3 |
2,7 |
CONSOMMATION DES MÉNAGES (en % et en volume) |
2,3 |
2,8 |
3,3 |
3,3 |
3,0 |
TAUX D'ÉPARGNE DES MÉNAGES (en points) |
15,8 |
15,4 |
15,2 |
15,0 |
14,7 |
* Taux de croissance annuel moyen sur les années 2003, 2004 et 2005 ou niveaux en points en 2005 pour le taux d'épargne.
Source : OFCE, modèle e-mod.fr.
• L'évolution du pouvoir d'achat du revenu des ménages serait beaucoup plus soutenue sur le moyen terme (+ 2,7 % par an en moyenne) qu'au cours de la dernière décennie (+1,6 %).
Trois facteurs expliqueraient cette évolution :
- la progression du pouvoir d'achat du salaire par tête (secteur privé) serait de l'ordre de 2,1 % par an en moyenne entre 2000 et 2005 (contre 1 % par an de 1990 à 1999), la baisse du chômage en début de période renforçant les revendications salariales et se traduisant par une évolution des salaires plus dynamique qu'au cours des années récentes 20 ( * ) ;
- l'augmentation de l'emploi entraîne une progression de la masse salariale (+ 3,5 % par an en moyenne), plus rapide que celle du salaire par tête ;
- enfin, malgré le ralentissement dont la projection retient l'hypothèse, les prestations sociales contribuent de manière significative à la croissance du revenu des ménages.
CONTRIBUTIONS À LA CROISSANCE DU POUVOIR D'ACHAT DU REVENU DES MÉNAGES |
||||||
MOYENNES ANNUELLES EN POINT DE POURCENTAGE |
1999 |
2000 |
2001 |
2002 |
2003-2005 * |
|
Revenu disponible brut |
|
|
|
|
2,7 |
|
dont : |
||||||
- Salaires bruts |
1,8 |
1,9 |
2,2 |
2,1 |
2,2 |
|
- Cotisations sociales (hors CSG) |
-0,3 |
-0,2 |
-0,3 |
-0,2 |
- 0,3 |
|
- Prestations sociales |
0,9 |
0,2 |
0,2 |
0,5 |
0,5 |
|
- Impôts (y compris CSG) |
-0,7 |
-0,2 |
-0,2 |
-0,1 |
- 0,3 |
|
* Contribution moyenne sur la période.
Source : OFCE, modèle e-mod.fr.
• L'évolution de la consommation des ménages dépend, outre de la progression du revenu disponible brut qui vient d'être décrite, de celle du taux d'épargne .
Les auteurs de la projection ont retenu l'hypothèse d'une diminution du taux d'épargne des ménages, qui reviendrait à la valeur qu'il a connue au début des années quatre-vingt-dix (soit moins de 15 %).
En effet, l'augmentation du taux d'épargne depuis lors s'explique par la volonté des ménages de se désendetter et de se prémunir contre le fort taux de chômage, de 12,5 % en 1997. Ces deux facteurs jouent beaucoup moins puisque le taux d'endettement des ménages est redevenu soutenable et que le taux de chômage du scénario de l'OFCE est nettement inférieur à 9 %. Il y a donc une marge de manoeuvre pour une baisse du taux d'épargne.
La consommation des ménages progresserait ainsi légèrement plus vite que leur revenu (+ 3 % par an en moyenne contre + 2,8 % par an pour le revenu disponible brut).
Une hypothèse de stabilité du taux d'épargne des ménages, que pourrait justifier par exemple l'incertitude qui demeure sur le financement des retraites, se serait traduite par une consommation des ménages moins vigoureuse.
* 20 On observe une relation inverse entre salaires et niveau du chômage - ou « courbe de Phillips » - dans tous les modèles macroéconomiques.