3. Le sport
Sport et images sont, depuis toujours, dans une relation
complexe de complémentarité-substituabilité. Le sport est
un sujet d'images inépuisable et fascinant. L'image a permis de donner
aux téléspectateurs des sensations, des émotions
comparables à celles que pouvaient ressentir les spectateurs sur le
terrain. L'image est aussi un substitut du sport, moins pour le pratiquant ou
l'ancien pratiquant que pour l'amateur qui aurait peut-être aimé
le devenir, mais qui, tout compte fait, se satisfait de passer son
survêtement... pour regarder le match à la télé...
L'image de synthèse révolutionne cette relation, tant dans la
présentation des sports, que dans la pratique sportive.
a) L'utilisation des images de synthèse dans la présentation des sports
Cette première utilisation est liée à la
télévision. Le sport est un spectacle : un spectacle
adapté pour et par la télévision. On sait d'ores et
déjà que la télévision influence directement les
règles sportives pour alléger les épreuves (phases de
match du football américain,
tie break
du tennis) pour donner
plus de suspense aux jeux (paniers à trois points du basket, proposition
pour élargir les buts du football...). Or, la demande du public
évolue. Le public des retransmissions sportives est de plus en plus
féminin et de plus en plus friand d'explications. Les commentaires sont
moins descriptifs, exaltés et plus explicatifs. La rediffusion, le
ralenti, permettent de suivre les phases de jeu, les gestes clef...
L'image de synthèse est parfaitement adaptée à cette
demande. Elle permet de reconstruire un jeu, de présenter le point de
vue de chaque joueur, comprendre la phase tactique du jeu... L'image de
synthèse est un moyen d'assurer parfaitement une pédagogie du
sport. Les premières utilisations ont débuté au milieu des
années 1990. L'image de synthèse est utilisée, notamment
dans le football américain. Les phases de jeu sont extrêmement
rapides. l'image de synthèse permet de reconstruire les tactiques, les
déplacements des joueurs. L'image de synthèse a également
été utilisée en 1996 pour la retransmission de la
Coupe
América
de voiliers. Chaque bateau -réel- était
équipé de capteurs qui permettaient de suivre les
évolutions en temps réel et avait son image -de synthèse-
sur l'écran. Le réalisateur pouvait choisir les plans d'images de
synthèse qu'il voulait, à partir de n'importe quel bateau.
Ces techniques préfigurent la télévision sportive du futur.