IV. LE FUTUR CONSEIL NATIONAL DES COMMUNES " COMPAGNONS DE LA LIBÉRATION "
L'Ordre
de la Libération a été créé le 16 novembre
1940 à Brazzaville par une ordonnance du Général de
Gaulle. Ses membres portent le titre de " Compagnons de la
Libération " et leur insigne, la Croix de la Libération, n'a
été décernée qu'entre 1941 et 1946 et à
1.036 personnes physiques, 18 unités militaires et 5 communes
françaises.
L'organisation de l'Ordre de la Libération repose sur le Conseil de
l'Ordre, composé de 16 membres, et le Chancelier. Il est appelé
à gérer également le service de la Médaille de la
Résistance française créée par les ordonnances du 9
février 1943 et du 7 janvier 1944.
La disparition progressive des titulaires de la Croix de la Libération a
rendu indispensable une réflexion sur l'avenir de l'Ordre.
Engagée par les Compagnons de la Libération depuis plusieurs
années, elle a été relayée par le
dépôt d'un projet de loi, au nom de M. Alain Juppé, en
avril 1997. Il a ensuite été redéposé dans les
mêmes termes par le Gouvernement de M. Lionel Jospin en juin 1997. Cette
démarche consensuelle présageait déjà de
l'unanimité politique qui a accompagné les débats sur ce
texte dans les deux assemblées.
La loi du 26 mai 1999 créant le Conseil national des communes
" Compagnons de la Libération " repose sur une double
spécificité :
- la création d'un nouvel établissement public national
à caractère administratif qui succèdera à l'actuel
Conseil de l'Ordre afin d'assurer la pérennité de l'Ordre de la
Libération ;
- le report de l'entrée en vigueur du texte jusqu'au moment
où l'organisation actuelle de l'Ordre sera devenue inopérante.
Le nouveau Conseil sera composé des maires en exercice des cinq communes
titulaires de cette décoration et d'un délégué
national. Le schéma retenu, en s'appuyant sur le rôle dynamique
déjà rempli par l'association de ces cinq communes, confirme le
futur Conseil dans les attributions et missions actuelles du Conseil de l'Ordre
de la Libération.
Ainsi nous acquitterons-nous de notre devoir de mémoire à
l'égard de ceux qui, par leur volonté de résistance et
leur courage, ont contribué à sauver notre pays de
l'obscurantisme et de la barbarie.
A l'aube du troisième millénaire, le message universel
délivré par leur sacrifice continuera à être
transmis aux jeunes générations.