II. LES DÉPENSES

A. LES GRANDES ACTIONS

Le BAAC a succédé au budget annexe de la navigation aérienne. Il retrace désormais l'intégralité des interventions de la direction générale de l'aviation civile, exception faite de la gestion des crédits de construction aéronautique civile qui figurent au budget du ministère des transports, et non plus seulement l'activité de navigation aérienne.

La répartition des crédits entre les différents agrégats serait la suivante en 2000 :

BAAC 2000 - Répartition des actions *

(En millions de francs)


Actions

Dépenses ordinaires (exploitation)

Crédits de paiement (dépenses en capital)


Total


% Part dans le total


Evolution 2000/1999

%

Direction générale

Navigation aérienne

Contrôle technique

Formation aéronautique

Bases aériennes

1.944,3

4.444,5

22

180,2

42,2

621,9

1.290

3

11

158,6

2.566,2

5.734,5

25

191,2

200,8

29,4

65,8

0,3

2,2

2,3

4,6

5

25

1,8

- 66,1

TOTAL

6.633,2

2.084,5

8.717,7

100

0,04

* aux arrondis près.

Traditionnellement, une part majoritaire des crédits budgétaires étant consacrée à la mission de navigation aérienne, l'agrégat "bases aériennes" était, si l'on néglige pour l'instant celui dénommé "direction générale", le seul autre agrégat disposant de crédits significatifs.

Cette année, si la modicité des crédits de contrôle technique, et la faible croissance des crédits de formation aéronautique se confirment, les crédits consacrés à l'action " bases aériennes " qui avaient fortement augmenté ces dernières années connaissent une diminution considérable qui est entièrement due à la modification du champ du budget annexe intervenue à l'occasion de la loi de finances pour 1999 (v.infra).

Quant aux crédits de navigation aérienne, leur croissance reprend sur un rythme plus rapide que celui de l'ensemble des moyens du BAAC.

On notera à ce stade, comme d'habitude, la discordance entre les crédits budgétaires récapitulés par agrégats et les moyens réellement alloués aux différentes missions de la DGAC sur laquelle votre rapporteur reviendra. Mais, on peut d'ores et déjà relever le fort accroissement des crédits budgétaires de navigation aérienne depuis 1994.

Dépenses de navigation aérienne

(en millions de francs)

 

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

Différence 2000/1994

Dépenses d'exploitation

3.292,2

3.552,8

3.850,6

3.881,0

4.077,2

4.264

4.444,5

+ 1.152,3

Dépenses en capital

1.140,0

1.139,0

1.185,0

1.335,0

1.370

1.195,5

1.290

+ 150

Total

4.432,2

4.691,8

5.035,6

5.216,0

5.447,2

5.459,5

5.734,5

+ 1.302,3

C'est ainsi qu'en six ans, le niveau des crédits annuels de navigation aérienne aura été accru de 1,3 milliard de francs soit une augmentation globale de près de 30 % et une variation annuelle moyenne de 4,4 %.

Ces évolutions se décomposent elles-mêmes en une croissance de près de 35 % des crédits de fonctionnement et de 13% des crédits consacrés aux opérations en capital qui, après avoir connu l'an dernier une chute non pérenne, reprennent leur essor comme annoncé.


La seule présentation des crédits budgétaires consacrés à la navigation aérienne fait ainsi apparaître une déformation de la structure des moyens consacrés à cette mission. Déjà très fortement consommatrice de moyens de fonctionnement en 1994 -74,3 % des crédits sont alors consacrés à l'exploitation du système- la mission de navigation aérienne requiert en 1999 une part encore plus élevée de tels crédits (77,5 %) et, ce, malgré l'importance des flux annuels d'investissement.

La croissance annuelle moyenne des crédits d'exploitation en témoigne. Elle s'élève sur la période à plus de 5,1 %, soit davantage encore que l'ensemble des dotations consacrées à la navigation aérienne.

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