III. LA SANTÉ DES ÉTUDIANTS

Il résulte des dispositions combinées des articles L.191 et L.198 du code de la santé publique que les étudiants doivent pouvoir bénéficier d'une surveillance médicale pendant le déroulement de leur cursus. La loi n° 84-52 du 26 janvier 1984 sur l'enseignement supérieur prévoit donc en son article 51 que des services de médecine préventive et de promotion de la santé (SMPPS) sont mis à leur disposition selon des modalités fixées par décret.

Il existe actuellement 32 services universitaires et 13 services interuniversitaires.

Les missions des services , décrites dans le décret précité et dans l'arrêté du 26 octobre 1988, comprennent :

- un examen médical accompagné d'un entretien dans le but de dépister les affections médicales et troubles de santé dont l'étudiant peut être atteint ;

- un contrôle de l'état vaccinal ;

- la dispensation de soins d'urgence.

Les universités peuvent confier aux SMPPS la réalisation de campagnes de prévention et d'éducation sanitaire. Les thèmes les plus fréquemment abordés sont : le SIDA et les MST ; le tabagisme et autres toxicomanies ; la contraception ; l'information et les conseils dans les domaines de la nutrition et de la diététique.

Les moyens des services de médecine préventive sont constitués par :

- une subvention globale de fonctionnement attribuée par le ministère chargé de l'enseignement supérieur (15.550.000 francs depuis 1997) ;

- le droit spécifique payé par chaque étudiant (15 francs depuis le 1 er janvier 1985) ;

- une dotation en emplois.

On peut regretter l'absence d'études spécifiques sur le problème de l'exclusion du système de santé d'un certain nombre d'étudiants.

Afin de mieux répondre, à l'avenir, aux besoins exprimés dans ce domaine, un colloque national sur la santé des étudiants a été organisé, en association avec la Conférence des présidents d'université, à Dijon les 3 et 4 octobre 1996.

A la suite des travaux de ce colloque, un groupe de travail, associant des directeurs de SMPPS et leurs différents partenaires, a été mis en place pour réfléchir à l'évolution des missions des services et proposer une nouvelle rédaction du décret de 1988 régissant leur organisation.

Dans le cadre du plan social étudiant, le texte refondant les missions des médecines préventives universitaires après avoir fait l'objet de concertations a été adressé pour avis au ministère chargé de la santé. Il aura pour objectif la définition de véritables politiques de prévention dans chaque établissement, avec une participation accrue des étudiants dans les structures des centres de santé universitaires.

Ce projet recadre les missions des SMPPS autour de trois axes principaux :

- assurer une surveillance sanitaire renforcée de l'état de la population étudiante ;

- faciliter l'accès aux soins de cette même population ;

- organiser des programmes de prévention et d'éducation à la santé.

Les autres modifications prévoient le renforcement de la représentation étudiante au conseil de service et du pouvoir d'orientation des présidents d'université.

L'intégration du droit santé dans les droits universitaires a fait l'objet d'une analyse juridique. Actuellement en application de l'article L.191 du code de la santé publique, le montant de ce droit est fixé par décret en conseil d'Etat. La fixation du montant de ce droit par voie d'arrêté suppose donc une modification législative.

Un projet d'article modificatif a été adressé au ministère chargé de la santé pour être ensuite inséré dans un projet de loi.

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