V. DES MESURES VISANT A AMÉLIORER L'EFFICACITÉ DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
A. LES ACTIONS EN FAVEUR DE L'ORIENTATION DES ÉTUDIANTS
1. L'information et l'orientation des étudiants
En amont
de l'entrée à l'université, il existe, dans l'ensemble des
académies, en liaison avec les services communs universitaires
d'accueil, d'orientation et d'insertion professionnelle (SCUIO) qui ont pour
mission l'organisation de l'accueil, de l'information et de l'orientation
à l'université, tout un éventail d'actions
complémentaires qui vont des manifestations grand public - salon, forum,
journées académiques d'information - à des initiatives de
proximité - soirées débats avec les élèves
et les familles, journées portes ouvertes dans les universités,
séances d'information dans les lycées, rencontres avec des
intervenants extérieurs.
Les SCUIO mettent également en place une information plus qualitative en
liaison avec les organisations professionnelles pour une meilleure connaissance
des débouchés professionnels et des différentes
filières.
L'orientation, aboutissement du processus d'information, fait partie
intégrante de la formation. Elle doit être progressive et
s'articuler autour d'objectifs clairs :
- diminuer le taux d'échec dans le premier cycle universitaire par
aide et accompagnement pédagogique (tutorat) ;
- permettre une spécialisation progressive de l'étudiant et
des réorientations plus nombreuses et plus aisées ;
- préparer l'ensemble des étudiants à la construction
de leur projet de formation et à leur insertion professionnelle.
Cet objectif d'une meilleure orientation pour une plus grande
réussite est soutenue par l'organisation des études conduisant au
DEUG, telle qu'elle est prévue par l'arrêté du 9 avril
1997.
En effet, pour le DEUG, les études commencent par un semestre
d'orientation qui doit permettre à chaque étudiant de
découvrir l'université et la discipline choisie, mais aussi de
vérifier la pertinence de son choix et éventuellement de se
réorienter .
Ces réorientations peuvent se faire, soit au sein même de
l'université, soit dans le cadre de conventions passées avec
d'autres établissements.
2. L'élaboration d'un schéma post-baccalauréat
Dans le
cadre de la mise en place d'un pilotage global de l'ensemble des formations qui
suivent l'obtention du baccalauréat, la direction de l'enseignement
supérieur a procédé avec les recteurs à une analyse
qui doit permettre, à partir de la définition de quelques axes
(meilleur accueil des bacheliers technologiques en IUT et STS, stabilisation et
rééquilibrage de la carte des CPGE, développement des DEUG
scientifiques) la mise en place d'un schéma des formations
post-baccalauréat en concertation avec l'ensemble des partenaires
concernés, en particulier les présidents d'université et
les directeurs d'IUT.
Ces actions conjuguées doivent concourir à renforcer
l'information auprès des élèves et de leurs familles en
vue d'une bonne orientation et, le cas échéant, d'une
possibilité de réorientation, mais aussi à
améliorer les systèmes de gestion d'entrée en
1
ère
année de premier cycle en traitant de
façon commune les affectations en STS, IUT, DEUG et CPGE.
3. Le projet de création d'une licence professionnelle
Le projet de licence professionnelle actuellement à l'étude dans le cadre de l'harmonisation européenne des diplômes doit permettre à des titulaires d'un diplôme de premier cycle d'origines différentes (DUT-BTS-DEUG-DEUST) de s'insérer professionnellement, à l'issue d'un parcours universitaire conçu avec les milieux professionnels. Le cadrage réglementaire préparé au sein du groupe de travail devrait être présenté à l'automne en vue d'une mise en place de la licence professionnelle à la rentrée universitaire 2000. La licence professionnelle permettra à son titulaire d'obtenir le grade de licence.
4. Le Mastaire
Un grade
nouveau, le mastaire, est créé à Bac + 5 pour
rendre lisible le cursus français post-licence dans tous les pays
étrangers (décret n° 99-747 du 30 août
1999). Le grade de mastaire est conféré à tout titulaire
d'un diplôme faisant l'objet, à bac + 5 d'une habilitation par
l'Etat (DESS, titre d'ingénieur diplômé, DEA) ou de titres
ou diplômes, de niveau analogue figurant sur une liste fixée par
arrêté.
Pour la première fois, une même référence est
offerte aux universités et aux grandes écoles afin de favoriser
le développement des coopérations entre universités et
écoles.