CONCLUSION
Votre
rapporteur se félicite de la stabilisation des moyens du
ministère des affaires étrangères
, qui a subi des
contraintes budgétaires considérables au cours des
dernières années. Ces restrictions budgétaires ont conduit
à des choix qui apparaissent lourds de conséquence, et qui
nécessitent désormais une réaction rapide.
En effet, les contributions volontaires ont servi de variable d'ajustement dans
le budget, entraînant une réduction de 67 % de nos
contributions entre 1993 et 1998. Le projet de budget pour 2000 poursuit la
lente remise à niveau de nos contributions volontaires, engagée
en 1999. Cependant, nos contributions demeurent largement insuffisantes au
regard des besoins des institutions des Nations unies, et, surtout, de
l'intérêt politique et économique d'une augmentation de
notre effort.
Les restrictions budgétaires subies par le ministère des affaires
étrangères ont également conduit à un recours
massif aux personnels recrutés en contrat local. Votre rapporteur est
extrêmement sensible à cette situation qui est à l'origine
de nombreux problèmes, en matière de sécurité, de
gestion des effectifs dans nos postes à l'étranger et, plus
particulièrement, dans le cadre des services des visas. Votre rapporteur
souligne qu'une remise à niveau des rémunérations des
recrutés en contrat local est inévitable pour disposer d'un
personnel fidèle et de qualité, ainsi que pour éviter que
des salaires trop faibles nuisent à l'image de la France.
Enfin, la part du financement des frais de scolarité dans les
lycées français à l'étranger revenant à la
charge des familles a augmenté de manière importante au cours des
dernières années. Votre rapporteur prend acte du
développement des bourses scolaires, mais souligne que celui-ci ne se
substitue pas à une nécessaire réflexion de fond sur les
modalités de financement des investissements dans les
établissements scolaires français à l'étranger.
Votre rapporteur considère enfin que la fusion du ministère des
affaires étrangères et du secrétariat d'Etat chargé
de la coopération s'est déroulée dans des conditions
convenables et a permis une réforme nécessaire de la gestion du
ministère. Il souligne néanmoins les risques liés à
la réforme de la coopération, qui pourrait entraîner une
perte de visibilité de l'action de la France dans les pays en voie de
développement.