CHAPITRE IV
LE SERVICE CENTRAL DE LA SÉCURITÉ DES
SYSTÈMES D'INFORMATION (SCSSI)
1. Rôle et mission
Le
rattachement de ce service au budget du SGDN, à compter du
1
er
janvier 1999, par transfert de sa dotation en provenance
des crédits des Services Généraux du Premier ministre
n'est pas un véritable transfert de compétences. En effet, la
cellule Sécurité des systèmes d'information (SSI),
créée après la suppression en janvier 1996 de la
délégation interministérielle pour la
sécurité des systèmes d'information (DISSI), au sein du
pôle TTS du SGDN, a repris ses attributions dans le SCSSI placé
pour emploi sous l'autorité du SGDN.
Le rôle et les missions du SCSSI recouvrent les trois domaines bien
connus de la sécurité de l'information : la cryptologie, la
sécurité informatique et la protection contre les signaux
parasites compromettants (dits Tempest).
En
cryptologie
, l'activité du SCSSI a un double but: assurer la
qualité des logiques et des matériels employés pour les
besoins du gouvernement et contrôler la cryptologie commerciale.
En
sécurité informatique
, elle présente des
aspects très variés : évaluation et certification,
agrément des systèmes gouvernementaux, conseil aux
administrations et aux grands organismes, réglementation, participation
à l'élaboration de critères d'évaluation et
normalisation.
Dans le domaine de la protection contre les signaux parasites, elle porte
principalement sur : l'évaluation des matériels vis-à-vis
des rayonnements compromettants, le développement de matériels
protégés contre l'émission de tels rayonnements et
l'amélioration des méthodes d'évaluation et de
prédiction des signaux parasites compromettants.
2. Activités en 1997 et 1998
Au
delà de ses activités traditionnelles, dont l'importance ne cesse
de croître, le SCSSI concentre ses efforts sur deux axes particuliers :
- la mise en oeuvre des dispositions issues de la nouvelle
législation relative à la cryptologie, notamment celles qui
instituent les tierces parties de confiance. Inspirateur du nouveau dispositif,
il a largement contribué à l'élaboration des textes
d'application et s'attache aujourd'hui à démontrer que le
schéma français est viable et peut constituer un exemple pour les
autres pays.
- l'assistance aux départements ministériels et aux
organismes publics dans le cadre du Programme d'action du gouvernement pour
l'entrée de la France dans la société de l'information
(PAGESI).
Sur ce second axe, le SCSSI a identifié trois types d'actions
conditionnant la réussite du programme gouvernemental :
- des actions de sensibilisation à ces
vulnérabilités nouvelles et de formation à ces techniques
de sécurité par le Centre d'études supérieures de
la sécurité des systèmes d'information;
- Un effort permettant de faire émerger une offre de produits de
sécurité certifiés exploitant la compétence et
l'expérience de l'industrie française, au bénéfice
des utilisateurs du réseau Internet ou des réseaux
équivalents :
- La mise en place d'une structure d'alerte, d'assistance et de
surveillance du ou des réseaux.
Ce dernier point est seulement dans une phase exploratoire, mais doit se
concrétiser rapidement si l'on veut que la France tienne sa place dans
le cadre de la lutte contre le crime de haute technologie objet de travaux au
sein du G8, dans lequel les Américains entendent exercer un rôle
prédominant.
3. Effectifs en 1998 et 1999
Le personnel du SCSSI est constitué pour partie d'agents rémunérés, jusqu'au 1 er janvier 1999, au titre du budget, du Premier ministre et pour partie d'agents mis à disposition conformément au tableau suivant :
Plusieurs départements ministériels ne tiennent
pas
leurs engagements en matière de mise à disposition ; on peut
notamment signaler l'absence de -deux ingénieurs de l'Armement, -un
ingénieur du ministère de l'Industrie, -deux ingénieurs
des télécommunications, -un ingénieur des Affaires
étrangères, -deux techniciens des
télécommunications, -un technicien des Affaires
étrangères.
Il convient enfin de relever que la suppression du service national aura pour
conséquence la disparition des scientifiques du contingent, dont
l'apport est très appréciable, et des militaires du rang, qui
remplissent un grand nombre de tâches auxiliaires (accueil, courrier,
transport ... ).