B. UNE RÉORGANISATION DE L'AMÉNAGEMENT DES RYTHMES DE VIE ET DES CONTRATS LOCAUX

Pour 1999, le ministère propose de fondre l'ensemble des contrats locaux existants (ARVEJ 9( * ) , CAR 10( * ) , LASER 11( * ) , PLAJ, PLAS 12( * ) ) en créant des contrats locaux éducatifs et sociaux (CLES) pour les jeunes jusqu'à 25 ans.

La fusion de l'ensemble des contrats locaux en un seul dispositif aura l'avantage de rendre plus lisible la politique de contractualisation du ministère de la jeunesse et des sports avec les collectivités locales et d'optimiser les moyens de l'Etat. En 1998, un premier rapprochement avait eu lieu entre des contrats aux caractéristiques très proches (LASER, PLAJ, CAR), préfigurant une fusion de ces dispositifs.

Ces contrats seront dotés de 262,5 millions de francs en 1999, dont 142,5 millions de francs sur le chapitre 43-90 (jeunesse et vie associative) et 120 millions de francs sur le chapitre 43-91 (sport de haut niveau et développement de la pratique sportive).

Au sein du CLES figure le contrat éducatif local (CEL), défini par l'instruction interministérielle n°98-119 du 9 juillet 1998, et qui concerne l'aménagement des rythmes de vie de l'enfant.

Les politiques locales de la jeunesse

Depuis 1994 ont été développées des politiques locales en réaction au bilan critique des dispositifs antérieurs, consistant en des programmes conçus et pilotés par l'administration centrale.

Ont alors été mis en place des projets locaux d'animation de jeunesse (PLAJ) et de sports (PLAS).

En 1995, à la suite de la consultation nationale des jeunes, ont été initiés les contrats locaux d'animation, de sports, d'expression et de responsabilité (LASER).

Ces contrats avaient pour objectif de préciser et d'améliorer la démarche des projets locaux d'animation (PLAJ et PLAS), en introduisant notamment des outils d'évaluation (obligation d'un diagnostic local), de médiation (structure de consultation des jeunes) et de pilotage des projets (comité de suivi).

En 1997, ont été mis en oeuvre les contrats d'animation rurale (C.A.R) dans 47 départements comportant des zones de revitalisation rurale.

De 1995 à 1997, les crédits consacrés à l'aménagement des rythmes scolaires ont connu une montée en puissance (207,5 millions de francs en 1995, 227,5 millions de francs en 1996 et 268 millions de francs en 1997) avant de fléchir légèrement en 1998 (229 millions de francs). Le ministère de la Jeunesse et des Sports avait estimé que l'année 1998 devait être une année de transition et d'évaluation du dispositif ARVEJ.

En effet, le financement du dispositif d'aménagement des rythmes de vie montre une prédominance de la part des communes (53,35%) et du budget de la jeunesse et des sports (28,25%), les autres ministères (Education Nationale, Culture...) contribuant au total à moins de 5% du coût du dispositif.

L'année scolaire 1997-1998 a donc constitué une année de transition qui a permis une réflexion entre les ministères de l'Education nationale, de la Recherche et de la Technologie, de la Culture et de la Communication, de la Ville et de la Jeunesse et des sports. La concertation interministérielle a abouti à la création des CEL.

Les contrats devront prendre en compte les temps péri et extra-scolaires. Ils seront élaborés par les acteurs locaux concernés par l'éducation des enfants et des jeunes, regroupés au sein d'un comité, ce qui facilitera une action concertée. Chaque contrat fera l'objet d'une validation par un comité départemental de pilotage composé du Préfet, de l'inspecteur d'académie, du directeur départemental de la jeunesse et des sports et des administrations concernées.

Le contrat éducatif local a donc vocation à intégrer les contrats d'aménagement des rythmes de vie des enfants et des jeunes (ARVEJ) et les dispositifs d'accompagnement scolaire "animations éducatives périscolaires" (AEPS), réseaux solidarité école (RSE), contrats locaux d'accompagnement scolaire (CLAS), ainsi que les actions d'accompagnement scolaire financées dans le cadre des contrats de ville.

Les nouveaux contrats devraient permettre d'adapter la participation financière du ministère de la jeunesse et des sports selon les projets et de ne prendre en charge que les temps péri et extra-scolaire.

En 1998, le ministère disposait de 506,5 millions de francs pour l'aménagement des rythmes de vie et les actions partenariales. Pour 1999, les contrats locaux, éducatifs et sociaux et les actions partenariales disposeront au total de 516 millions de francs. Cependant, plusieurs mesures nouvelles seront financées sur ces chapitres (postes FONJEP, vie associative, coupon loisirs pour les actions partenariales, ticket sport pour les crédits des contrats locaux) pour 40,5 millions de francs. Des économies devraient donc être réalisées en 1999, grâce à une rationalisation bienvenue des actions menées par le ministère.

En conclusion, votre rapporteur salue l'effort réalisé par le ministère de la jeunesse et des sports pour "rationaliser" le dispositif des contrats locaux en direction des jeunes. La création d'un contrat unique aura pour effet de donner une plus grande lisibilité à l'action menée par le ministère.

Toutefois, il s'interroge sur la manière dont le ministère de l'Education nationale soutiendra la politique d'aménagement des rythmes scolaires à l'avenir.

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