C. L'EMPLOI ET LA FORMATION PROFESSIONNELLE
Les
associations de tourisme sont, depuis leur origine, l'un des piliers essentiels
d'une politique sociale des vacances visant à rendre celles-ci
accessibles au plus grand nombre. Présentes dans des domaines aussi
divers que l'accueil des familles dans les villages de vacances, l'organisation
des centres de vacances d'enfants, les centres de plein air, les classes de
découverte, l'accueil international de jeunes, les vacances sportives de
plein air, les voyages scolaires et linguistiques, et les voyages pour adultes,
le secteur du tourisme associatif a accueilli en 1996 près de 5 millions
de personnes dans ses structures et ses programmes.
Les études statistiques montrent que plus de 40 % des français
ne partent pas en vacances. Ces chiffres doivent inciter à conduire une
action pour le développement du tourisme en direction de ces
catégories défavorisées de la population.
Au moment où le Gouvernement veut développer et
pérenniser l'emploi de façon prioritaire, l'apport du secteur du
tourisme associatif peut être précieux.
C'est pourquoi, le ministre chargé du tourisme conduit en partenariat
avec les principales associations de tourisme notamment regroupées au
sein de l'UNAT de nombreuses actions en faveur du secteur associatif.
1. L'adaptation de la Convention collective
L'année 1998 a surtout été marquée par l'extension
de la convention collective nationale des Hôtels-Cafés-Restaurants
(CCN HCR) le 3 décembre 1997. La CCN HCR, qui est l'aboutissement de 15
années de négociations entre les partenaires sociaux, constitue
une étape importante:
- Elle est la première dans le secteur.
- Elle prévoit, au terme de 3 ans d'application, la réduction de
2 heures hebdomadaires pour l'ensemble des salariés (autres que les
cuisiniers, qui travaillent déjà 43 heures, et les veilleurs de
nuit) qui passeront de 45 heures à 43 heures hebdomadaires. Pour les
veilleurs de nuit, elle fixe la réduction à 9 heures: ils
passeront de 52 heures fin 1997 à 43 heures en l'an 2.000.
- Enfin et surtout, au terme du délai d'application, elle vise à
supprimer la notion de " relation d'équivalence " qui est la survivance
dans ce seul secteur d'un usage ancien, qui consiste pour le calcul du salaire
à établir une relation d'inégalité entre le temps
de présence et le temps de travail effectif. Ainsi, après un an
d'application de la convention, pour les veilleurs de nuit, 48 heures de
présence correspondront à 43 heures de travail effectif, et
après 3 ans d'application de la convention collective nationale, 43
heures de présence correspondront à 43 heures de travail effectif.
Les dispositions prévues par la convention collective ont fait l'objet
d'une large information auprès des responsables des entreprises du
secteur par les représentants des fédérations
professionnelles.
A la demande de la Commission nationale paritaire pour l'emploi dans le secteur
de l'hôtellerie-restauration (CNPE-IH), la Direction du tourisme a
subventionné en 1998 une étude pour réaliser un logiciel
de formation pour les chefs d'établissements, destiné à
évaluer les incidences des mesures prévues par la convention
collective sur les modes d'organisation du travail.
La convention collective des cafétérias et assimilés
(secteur de la restauration collective), qui a été signée
le 31 juillet 1997 par le Syndicat National de la Restauration Publique
Organisée (SNRPO) et l'ensemble des organisations syndicales, n'a en
revanche pas fait l'objet d'une extension, en raison d'un problème de
champ de compétence à définir.
Conscient que la signature, le 30 avril 1997, de la convention collective des
Hôtels-Cafés-Restaurants, confirmée par
l'arrêté d'extension du 3 décembre 1997, peut
entraîner des charges supplémentaires pour la profession, le
Gouvernement a institué une réduction forfaitaire des cotisations
patronales d'assurances sociales et d'allocations familiales au titre de
l'avantage en nature constitué par les repas fournis aux salariés
dans le secteur des hôtels, cafés et restaurants, où est
applicable le SMIC hôtelier.
Compte tenu du coût pour le budget de l'État de la compensation de
cette réduction de cotisations patronales, cette mesure est
appliquée en quatre étapes annuelles dont la première est
intervenue en 1998. A compter du ler janvier 2001, la totalité des
cotisations sera concernée. La loi de finances pour 1998 a
pérennisé la fusion, sous forme de réduction unique, des
allégements de charges sur les bas salaires et recentré ces
allégements (plafond d'éligibilité ramené au SMIC
majoré de 30 % au lieu de 33% et proratisation en cas d'activité
inférieure au temps plein). Cette mesure applicable aux salariés
des hôtels, cafés et restaurants, a fait l'objet d'un
décret en Conseil d'État le 2 avril 1998.
Dans le secteur du tourisme social et familial, un avenant à la
convention collective nationale, signé le 19 novembre 1997,
prévoit des garanties en matière d'emploi en cas de mutation ou
de modification d'affectation de l'employé.
Les partenaires sociaux des organismes de tourisme à caractère
non lucratif (offices de tourisme, comités régionaux et
départementaux de tourisme) ont signé un accord le 20
février 1997 sur la formation professionnelle, qui a
entériné le rôle de la CNPE dans les décisions
relatives à la formation.
Suite à l'absence d'accord entre les partenaires sociaux des agences de
voyage, une recommandation patronale d'augmentation des salaires du 4 mai 1998
a pris effet le ler avril (1%) et le l er octobre 1998 (0,4%). La Commission
nationale paritaire de l'emploi du secteur des agences de voyages a
décidé par ailleurs, le ler octobre 1998, de réaliser un
contrat d'études prospectives susceptible de favoriser le dialogue
social.
L'année 1998 a sans doute vu un tassement des négociations
collectives dans le secteur du tourisme comme dans d'autres secteurs, qui
devraient être relancées avec la loi d'incitation à
l'aménagement et à la réduction du temps de travail. Le
ministère chargé du tourisme accompagnera les professionnels dans
leurs efforts, dans un secteur soumis aux attentes de la clientèle,
marqué par l'importance de la saisonnalité et la forte amplitude
des horaires.
2. La formation professionnelle
La
Direction du Tourisme n'a pas la compétence réglementaire en
matière de politiques de formation, mais elle intervient activement dans
la définition et la mise en oeuvre de ces politiques, qui visent
à faire des formations du tourisme des formations qualifiantes.
Les métiers du tourisme, de l'hôtellerie et de la restauration
sont très divers, comme sont diverses les formations, nombreuses et
parfois assez longues qui préparent à leur exercice. Elles
peuvent alors constituer de véritables filières.
Les actions en matière de formation aux emplois du tourisme s'inscrivent
dans le prolongement de l'accord-cadre interministériel de janvier 1990
sur les formations dans le tourisme. Cet accord a traduit la volonté de
l'État de mieux coordonner ses efforts et de donner plus
d'efficacité à ses interventions. Les orientations
définies par cet accord sont aujourd'hui complétées par de
nouvelles priorités: lutte contre la précarité des
emplois, mise en place de nouvelles qualifications, accès à la
formation des chômeurs (jeunes et adultes, chômeurs de longue
durée).
L'accord-cadre interministériel de 1990 a inspiré des accords
sectoriels, notamment: l'accord cadre de l'hôtellerie - restauration
(1994) et l'accord-cadre avec la Fédération nationale des offices
du tourisme et syndicats d'initiative (1997).
Le ministère chargé de la culture et le ministère
chargé du tourisme ont conclu également une convention en juin
1998, qui prévoit une collaboration étroite entre les deux
ministères pour la formation des professionnels, en particulier dans le
domaine de l'accueil, de l'animation et de la promotion des sites et
équipements culturels.
Les orientations de 1990 restent d'actualité en 1998 et concernent deux
objectifs majeurs:
- la connaissance des besoins en formation dans les différentes branches
&activités de ce secteur,
- l'évaluation des formations en place et l'amélioration des
formations. Une politique de diffusion de l'information est également
menée.
1 - l'amélioration de la connaissance de l'emploi et des besoins de
formation.
Afin de mettre à la disposition des professionnels et des organismes de
formation une information sur la situation des emplois et sur les besoins de
formation dans les diverses branches de ce secteur, l'État a mis en
place des contrats d'études prospectives (CEP).
A partir d'un diagnostic du secteur professionnel concerné, les CEP
permettent de mieux connaître la situation de l'emploi, les besoins et
les offres de formation, et de travailler à un ' e meilleure
adéquation possible entre les emplois et les métiers. Les CEP,
qui résultent d'un travail mené en commun avec les partenaires
sociaux, aboutissent à des engagements communs entre l'État et
les professionnels pour la mise en oeuvre d'une stratégie
concertée dans le domaine de la formation et de l'emploi ont
été conclus dans les différents secteurs suivants
a) le CEP Hôtels-Cafés-Restaurants (HCR)
Le CEP Hôtels-Cafés-Restaurants, achevé en 1997, a conduit
à un certain nombre de préconisations:
l'accès à la formation pour l'ensemble des actifs de la
profession et pour les chômeurs (jeunes, chômeurs de longue
durée);
l'analyse des besoins de la profession par bassins d'emplois;
la mise en place d'un observatoire de l'emploi, des métiers et de la
formation et des itinéraires professionnels ;
. la mise en valeur de la diversité des emplois dans le secteur
hôtellerie, cafés, restaurants. Un nouvel accord-cadre est en
préparation et pourrait être conclu en 1999. L'année 1998
est consacrée à consolider les actions pour l'emploi des jeunes
développées par le précédent accord. Elles visent
notamment à renforcer l'information sur les métiers auprès
des jeunes et des prescripteurs (ANPE, Centres d'information et d'orientation).
Des propositions d'actions issues des réflexions du CEP pourront figurer
dans le prochain accord-cadre formation des adultes au chômage, et
notamment des chômeurs de longue durée.
b) le CEP sur les emplois et les formations dans les organismes du tourisme
à caractère non lucratif
Achevée en 1998 et financée par l'État, l'étude
prospective sur les emplois et les formations dans les organismes du tourisme
à caractère non lucratif (Fédération nationale des
offices de tourisme, Syndicats d'initiative, comités régionaux et
départementaux du tourisme) a mis en évidence l'importance du
travail précaire et peu qualifié. La Fédération
nationale des offices de tourisme et des syndicats d'initiative (FNOTSI) a
notamment souligné la nécessité de mieux former les
personnels d'accueil. Sur 12 700 emplois dans les offices de tourisme et
syndicats d'initiative, 51% concernent les métiers de l'accueil, et sur
ces 51%, 75% correspondent à des contrats aidés ou contrats
à durée déterminée et à des emplois non
qualifiés. Les mesures proposées devraient permettre de
stabiliser les emplois saisonniers, de mieux intégrer les nouveaux
entrants et de disposer d'une observation économique et sociale des
emplois et des métiers existants.
Suite aux conclusions du CEP, la Direction du tourisme a signé le 3
décembre 1997 une convention avec la FNOTSI pour la mise en place de
1000 contrats de qualification d'ici à la fin 1999. L'objectif du
dispositif est en deux ans de fournir à des jeunes une réelle
qualification au métier de l'accueil.
Parallèlement, une réflexion est menée sur les
métiers de guide, leur appellation et leur formation, afin de faire le
point sur les conditions d'exercice de la profession. Ce travail est
mené par l'Inspection générale du tourisme, en
collaboration avec la Direction du tourisme et les représentants des
professionnels.
c) le CEP tourisme social et familial
L'étude dans le secteur des associations publiée en 1992 a fait
apparaître une forte saisonnalité des emplois, qui exige une
grande mobilité professionnelle. Les orientations du CEP'Visent à
réduire les effets d'une activité précaire et à
donner un statut juridique au saisonnier, notamment par des actions de
formation en intersaison. Le CEP a préconisé une meilleure
observation des emplois de ce secteur, très difficile à
appréhender du fait de leur dispersion et de leur
hétérogénéité.
Un CEP sur les emplois et les formations dans les agences de voyages est
prévu.
En collaboration avec les représentants des professionnels, ce CEP "
agents de voyage " devrait être engagé prochainement. Les
professionnels font d'ores et déjà état de quelques
difficultés en matière de formation. Les responsables des agences
distributives attendent de leurs nouveaux collaborateurs une capacité
rapide à se professionnaliser, à se mettre en situation de
gérer, de vendre, d'accueillir et de conseiller. La loi du 13 juillet
1992 prévoit qu'un titulaire de BTS tourisme ou tourisme-loisirs peut
diriger une agence de voyages sous la responsabilité légale du
titulaire de la licence. La capacité à diriger une agence de
voyages nécessite des qualités rapidement opérationnelles.
2 - l'amélioration de la formation
2.1. l'amélioration en matière de formation initiale
En 1994, 55 000 personnes étaient issues de la filière de la
formation initiale dans le secteur de l'hôtellerie, de la restauration et
du tourisme. Comme pour l'ensemble des autres secteurs d'activité, la
formation initiale a fait un bond en avant ces dix dernières
années, et le taux de croissance des jeunes formés en Centres de
formation et d'apprentissage et dans les lycées dépasse celui du
marché du travail.
En 1997, le nombre de formés, au titre de la formation initiale dans le
secteur tourisme-loisirs ont été d'environ 500 au niveau IV, 5000
au niveau HI (BTS), et 1000 aux niveaux 1 et 2. Les diplômes
délivrés vont du CAP, préparé en trois ans à
partir de la classe de 5è", en passant par le BEP, le
baccalauréat spécialisé jusqu'aux diplômes
supérieurs.
Les BTS sont les diplômes de référence: en 1996-1997, 4 324
élèves étaient en première année de B.T.S.
Tourisme loisirs, et 2 551 en lère année
hôtellerie-restauration. En seconde année, le choix des
élèves s'était plutôt porté vers la
filière conception - commercialisation ( 2 359 élèves) et
vers la filière mercatique et gestion hôtelière. Une
réforme du BTS et aujourd'hui souhaitée, notamment dans le
secteur tourisme - loisirs, afin d'adapter le contenu de la formation,
notamment en matière d'informatique, de techniques de vente et de
gestion. Une réflexion doit également être conduite sur
l'intérêt que pourrait représenter un BTS tourisme plus
tourné vers le développement local, aux côtés du BTS
tourné vers la commercialisation.
Un enseignement facultatif de deux heures hebdomadaires et une épreuve
facultative " accueil des touristes à besoins spécifiques "
seront proposés aux candidats du BTS tourisme - loisirs option B
accueil - animation professionnels en 1999. Un arrêté a
été pris en ce sens en juillet 1998 sur la proposition d'un
groupe de travail associant l'administration du tourisme, de l'éducation
nationale et les représentants des associations des personnes
handicapées.
La formation initiale pose un certain nombre de problèmes et notamment:
- le décalage entre les sorties par métiers et les besoins de la
profession ; ainsi dans le secteur de l'hôtellerie - restauration, le CAP
cuisine est pléthorique par rapport aux fonctions d'hébergement,
alors que l'attrait pour les formations aux métiers de la cuisine ne
correspond pas à l'évolution du secteur, où le nombre de
cuisiniers progresse nettement moins rapidement que le nombre d'employés
de l'hôtellerie;
- l'écart entre les niveaux de formation de plus en plus
élevés et les pratiques d'embauche;
- le faible taux de formation des femmes, alors que certaines activités
du tourisme sont très fortement féminisées
(hôtellerie - restauration, offices du tourisme).
Les formations et diplômes universitaires sont très nombreux, et
4ppellent une réflexion sur
leur adéquation au nombre et
au niveau des postes à pourvoir dans
les métiers
du
tourisme. Cependant, en ce qui concerne le secteur de l'hôtellerie, la
question d'un renforcement de la capacité de formation au management
supérieur se pose. Les diplômes tourisme et hôtellerie
restauration sont de plus en plus concurrencés sur le marché de
l'emploi par d'autres diplômes
commerce, communication, etc... et les postes d'un niveau élevé
sont également pourvus par des professionnels déjà
engagés dans ce secteur.
Dans le secteur des hôtels-cafés-restaurants (HCR), un nombre
croissant de jeunes sont formés aux niveaux III et IV. Cette tendance
à l'élévation des formations initiales, même si les
offres d'emploi restent massivement au niveau V (CAP), peut contribuer à
une meilleure image des emplois du secteur HCR et à un renforcement du
professionnalisme et de la qualité de l'offre.
La Délégation à l'aménagement du territoire et
à l'action régionale (DATAR) anime un groupe
interministériel sur les opportunités de mettre en place une
double formation professionnelle pour permettre aux saisonniers des
différents secteurs d'accroître leurs possibilités
d'exercer une double activité et de travailler ainsi toute
l'année. Des projets expérimentaux sont en préparation
dans les secteurs de l'agriculture et de la jeunesse et des sports. La
Direction du tourisme s'associe à ces différents
ministères pour rechercher les différents types de métiers
du tourisme actif en milieu rural, permanents et saisonniers, et les besoins de
formation des personnels permettant une double activité.
l'gpprentissne:
D'une façon générale, dans le secteur tourisme -
hôtellerie -restauration, une filière connaît un
succès croissant, celle de l'apprentissage :de 1992 à 1996, dans
le secteur H.C.R., le nombre des contrats d'apprentissage a progressé de
près de 30%.
On note également un fort pourcentage de reçus parmi les
candidats au B.T.S. tourisme passés par la voie de l'apprentissage.
Avec l'Union des centres de plein-air (UCPA), le ministère du tourisme
a participé en 1996 à la mise en place d'un Centre de formation
d'apprentis des métiers du loisir, du tourisme et de l'animation
sportive, afin de rendre accessible la formation professionnelle à des
jeunes en échec scolaire. Le financement de ce Centre a
été relayé en 1998 par le Conseil régional
Rhône-Alpes.
les contrats de qualification:
Le contrat de qualification, qui est un contrat de travail signé entre
l'employeur et le jeune, et comporte en alternance une formation
théorique et une formation acquise par l'exercice d'une activité
professionnelle, apparaît également comme un dispositif
satisfaisant pour l'insertion professionnelle des jeunes. Dans le secteur du
tourisme, le nombre de contrats de qualification demeure insuffisant,
malgré l'effort des pouvoirs publics pour promouvoir la formule.
En 1997, 3 80 contrats de qualification ont été conclus dans le
secteur des agents de voyages, dans le secteur de
l'hôtellerie-restauration, les actions menées à la suite de
l'accord-cadre conclu entre les professionnels, les ministères
concernés et le fonds national d'assurance formation ont facilité
la signature de plus de 1000 contrats de qualification, et de plus de 300
contrats pour des jeunes en situation d'échec scolaire. La Direction du
tourisme - a par ailleurs soutenu en 1997 un projet visant à mettre en
place un dispositif qualifiant pour les personnels des métiers de
l'accueil dans les offices de tourisme et les syndicats d'initiative, qui a
permis la signature de 100 contrats de qualification, dans un secteur où
50% des emplois sont des emplois précaires..
2.2. l'amélioration en matière de formation continue
La dépense globale pour la formation continue, tous secteurs confondus,
est connue pour avoir fortement augmenté au cours des 15
dernières années. Le taux d'accès à la formation
professionnelle continue demeure relativement bas dans l'ensemble des
métiers du tourisme. Dans les petites entreprises, les salariés
peuvent rencontrer des difficultés à se libérer et se
déplacer pour suivre à l'extérieur un cycle de formation
continue. Ainsi le taux des salariés accédant à la
formation continue est de 18,6% pour le secteur
Hôtels-Cafés-Restaurants contre 33 % en moyenne nationale. Dans
les grandes entreprises, la formation continue peut être suivie à
l'intérieur de l'entreprise, et de nombreux groupes ont
créé des Centres de formation internes qui prennent de plus en
plus d'importance.
Le secteur H.C.R. consacre près de 600 M F à la formation
professionnelle, dont 304 W en gestion directe et 291 NIF qui sont
mutualisés par le Fonds d'Assurances Formation de l'Industrie
Hôtelière (FAFIH). Un effort est cependant à poursuivre, en
particulier à l'attention des chefs d'entreprises et des salariés
des petites entreprises du secteur HCR.
Pour de nombreux professionnels, le passage par un cycle de formation continue
est une condition pour rester compétitif dans un secteur de plus en plus
concurrentiel. Face aux mutations liées à l'évolution des
attentes de la clientèle, à la croissance et à la
mondialisation du tourisme, à l'irruption de nouvelles technologies et
de nouveaux capitaux, les chefs d'entreprise comme les salariés doivent
évoluer. Une telle évolution appelle un effort d'autant plus
grand de formation que, en particulier dans le secteur des HCR, les patrons
indépendants et les salariés de plus de 40 ans ont souvent une
faible formation initiale.
La réponse aux mutations dans le tourisme et au besoin
d'élévation de la qualité de l'offre touristique devrait
passer par la conclusion d'engagements de développement de la formation
professionnelle dans les divers secteurs du tourisme, et par une forte
volonté des partenaires sociaux de développer les plans de
formation d'entreprise.
Dans le secteur hôtellerie - restauration, le brevet professionnel (
cuisinier, restauration, sommelier) est un diplôme préparé
uniquement en formation continue qui permet une promotion sociale.
Il existe de nombreux organismes de formation continue,
spécialisés ou non, dont certains émanent de la fonction
publique. Parmi ces organismes, on peut citer: * L'AFPA, association pour la
formation professionnelle des adultes ; * Les GRETA ( groupements
d'établissements) qui sont plus de 300, proposent des formations
longues, diplomantes ainsi qu'un grand nombre d'actions courtes allant de 15
à 50 heures
* l'Institut de Formation des Agences de Voyages (I.F.A.V.) ;
* l'UNIFHORT, l'Union nationale des Instituts de formation pour
l'hôtellerie, la restauration et le tourisme.
Dans le secteur des agences de voyages, environ 600 stagiaires ont suivi des
cycles de formation continue en 1997, dans le domaine des langues
étrangères et de l'informatique; cependant les efforts sont
à poursuivre dans ce secteur qui a embauché 3000 personnes ces
cinq dernières années, essentiellement des jeunes. La
réponse aux mutations dans le tourisme et au besoin
d'élévation de la qualité de l'offre touristique devrait
passer par la conclusion d'engagements de développement de la formation
professionnelle dans les divers secteurs du tourisme, et par une forte
volonté des partenaires sociaux de développer les plans de
formation d'entreprise.
Il existe de nombreux organismes de formation continue,
spécialisés ou non, parmi lesquels * L'AFPA, association pour la
formation professionnelle des adultes ,
* Les GRETA ( groupements d'établissements) qui sont plus de 300,
proposent des formations longues, diplômantes ainsi qu'un grand nombre
d'actions courtes allant de 15 à 50 heures
* l'Institut de Formation des Agences de Voyages (I.F.A.V.) ;
* l'UNIFHORT, l'Union nationale des Instituts
de formation pour
l'hôtellerie, la restauration
et le tourisme.
Dans le secteur hôtellerie - restauration, le brevet professionnel (
cuisinier, restauration, sommelier) est un diplôme préparé
uniquement en formation continue qui permet une promotion sociale. Le secteur
H.C.R. consacre par ailleurs près de 600 M F à la formation
professionnelle, dont 304 Nff en gestion directe et 291 NW qui sont
mutualisés par le Fonds d'Assurances Formation de l'Industrie
Hôtelière (FAFIH).
Un effort est cependant à poursuivre, en particulier à
l'attention des chefs d'entreprises et des salariés des petites
entreprises du secteur HCR. Le développement de la formation continue
est en effet nécessaire pour préparer les responsables
d'entreprises à répondre aux attentes nouvelles de la
clientèle, à faire face à la montée de la
concurrence, à se moderniser, notamment par l'utilisation des nouvelles
technologies.
Dans le secteur des agences de voyages, environ 600 stagiaires ont suivi des
cycles de formation continue en 1997, dans le domaine des langues
étrangères et de l'informatique; cependant les efforts sont
à poursuivre dans ce secteur qui a embauché 3000 personnes ces
cinq dernières années, essentiellement des jeunes.
La Direction du tourisme soutient les actions de l'Union nationale des
instituts de formation pour l'hôtellerie, la restauration et le tourisme
(UNIFHORT), organisme de formation reconnu par les représentants des
professionnels de l' hôtellerie-cafés-restauration. Ces actions
correspondent aux priorités du secteur des professionnels et de
l'État: amélioration de l'emploi, qualification des jeunes et des
adultes, modernisation des méthodes de gestion pour une meilleure
qualité de l'offre. En 1998, PUNIFHORT travaille à
l'élaboration d'un logiciel de formation des chefs d'entreprises,
destiné à évaluer les conséquences des disposition
' s prévues par la convention collective HCR, étendue le 8
décembre 1997, sur la gestion de établissements (gestion des
horaires notamment). Ce logiciel devrait aider les responsables dès
entreprises, et notamment ceux de la petite hôtellerie - restauration,
à l'application des réductions d'horaires prévues par la
convention collective.
L'accord-cadre pour la sauvegarde et le développement de l'emploi dans
l'industrie hôtelière, signé en 1994 entre le
ministère chargé de l'emploi, le ministère chargé
du tourisme, le Fonds national d'assurance formation de l'industrie
hôtelière (FAFIH) et les professionnels prévoyant des
actions en matière de formation continue, et notamment: - la formation
de tuteurs au sein des établissements hôteliers Le tutorat des
cadres et dirigeants hôteliers permet d'acccompagner des jeunes sans
qualification vers une insertion professionnelle. Le tuteur fait partie d'un
dispositif au sein duquel interviennent le Centre de formation et l'entreprise.
En 1997 et 1998, 300 tuteurs ont été formés pour
l'accompagnement de jeunes en Contrats d'insertion par l'entreprise (CITE).
- le développement de la qualité des formations
Le FAFIH a élaboré un CD ROM marketing, diffusé par
l'intermédiaire des Assistants techniques de l'hôtellerie (ATH),
à travers un réseau de centres de ressources qui forment les
hôteliers, selon un rythme adapté aux professionnels, qui se situe
entre la formation de groupe et la formation individualisée. Ce projet
s'est heurté à un certain nombre de difficultés, et
notamment les difficultés des centres à s'adapter à un
nouveau type de formation. En 1999, les expériences qui ont
été menées dans plusieurs régions (Bretagne,
Île-de-France, Provence - Alpes - Côte d'Azur) seront
analysées.
3 - la diffusion d'une information sur la formation et l'emploi
a)- dans le secteur de l'hôtellerie - restauration:
Les métiers de l'hôtellerie - restauration souffrent d'une
mauvaise image chez les demandeurs d'emploi, en particulier les jeunes, et chez
les prescripteurs (ANPE, Centres d'information et d'orientation, ... ). Les
actions prévues par l'accord-cadre passé entre les
représentants des professionnels et l'État (ministère
chargé de l'emploi et ministère chargé du tourisme), pour
la période allant de 1994 à 1997, ont permis de constater
l'absence de motivation des jeunes pour les métiers de
l'hôtellerie, et de l'insuffisance du message adressé par les
prescripteurs. En 1998, la Direction du tourisme soutient des actions
d'information souhaitées par les professionnels auprès des jeunes
et des prescripteurs.
b)- pour le programme emplois-jeunes:
Les recrutements sur des nouveaux métiers vont nécessiter
à partir de 1999 la mise en place de filières de formation
adaptées, permettant de professionnaliser les jeunes et valoriser les
métiers du tourisme. Le tourisme représente à la fin
juillet 1998, 1300 emplois jeunes soit près de 5 O~O des embauches
réalisées, sur 27 000 emplois jeunes crées dans l'ensemble
des secteurs (hors éducation et police).
En outre, les ouvrages " se former au tourisme " et " se former à
l'hôtellerie restauration >4 qui recensent les organismes de formation
continue existants, ont été préparés et
édités et, 1994 avec la collaboration de CENTRE-INFFO. La
Direction du tourisme mène une réflexion avec le ministère
chargé de l'emploi pour une réédition de ces guides, dans
une version qui fournirait des informations pratiques aux jeunes et aux
demandeurs d'emploi.
3. Les emplois-jeunes
Dans le
cadre du programme " nouveaux services nouveaux emplois " pour l'emploi des
jeunes, un partenariat a été mis en oeuvre entre l'État et
les organismes territoriaux et associatifs du secteur du tourisme
Des accords-cadres visant à faciliter la création d'environ 5000
emplois-jeunes ont été signés avec la
Fédération Nationale des Offices de Tourisme et Syndicats
d'Initiative, la Fédération Nationale des Pays d'Accueil
Touristiques, l'Association Villes dEaux de France, la Fédération
Nationale des Sociétés d'Économie Mixte, l'Union Nationale
des Associations de Tourisme, France Ski de Fond, la Fédération
Nationale des Comités Départementaux du Tourisme, la
Fédération Nationale des Gites de France, la
Fédération Nationale de Randonnée Pédestre, la
Fédération Unie des Auberges de Jeunesse et la
Fédération Française des Maisons des Jeunes et de la
Culture.
Créations d'emplois
Selon les données communiquées à la Direction du Tourisme
par le CNASEA, la situation à la fin août était la suivante:
- 1410 conventions ont été signées (plus de 7 % du total
hors Éducation et Police) ;
- 1641 embauches ont été réalisées (environ 5 % du
total sur la période octobre 87 à août 98) - le rythme des
créations est d'environ 250 depuis le mois de me
Il convient de noter l'augmentation de la part du tourisme par rapport à
l'ensemble des embauches à partir du mois d'avril.
Fin 1999, l'objectif initial de création de 5000 postes pourrait ainsi
être approché,
Les régions où l'on relève le plus grand nombre
d'embauches dans le tourisme (fin août)
- Midi-Pyrénées ( 155)
- Languedoc-Roussillon (146)
- Aquitaine (13 0)
- Rhône-Alpes (113)
- Provence Alpes Côte dAzur (105)
- Pays de la Loire (95)
- Bretagne (89)
Sur l'ensemble des emplois créés (hors Éducation et
Police), la part du tourisme est la plus importante dans les régions
Limousin (10,0,%), Franche Comté (8,6 %), Auvergne (8,2
Midi-Pyrénées (7,7 %) et Pays de la Loire (7,2 %).
Ces données sont toutefois à relativiser du fait de
l'interprétation variable des codifications d'emplois pour les
différents secteurs (importance du poste autres).
Plusieurs délégations régionales au tourisme notent que
près de 30 % d'embauches supplémentaires concernent directement
le tourisme au-delà de ce qui est actuellement affiché pour ce
secteur.
Ainsi, certains emplois peuvent être classés au
titre d'autres secteurs (culture, environnement ... ) ; ceci est
particulièrement vrai pour les emplois liés à la
valorisation du patrimoine culturel et naturel, qui apparaît être
un gisement important d'emplois. Certaines régions paraissent disposer
encore de grandes potentialités de créations d'emplois.
Caractéristiques des emplois créés
Sur la base des données fournies par le CNASEA (dernières
données disponibles de l'enquête portant sur la période
d'octobre 97 à mai 98), les principales caractéristiques des
emplois créés dans le tourisme se présentent comme suit
- 80 % des embauches concernent des jeunes de moins de 26 ans - 65 % des
personnes employées sont de sexe féminin
- 20 % ont un niveau de formation égal ou supérieur à la
licence, 37 % de niveau Bac +2, 24 % de niveau Bac, 14 % de niveau BEP-CAP, 5 %
sans diplôme
- 70 % de contrat à durée déterminée, 30 % de
contrat à durée indéterminée
- 78,6 % sont rémunérés entre SMIC et SMIC 1, 1 ; 10,7 %
sont rémunérés plus de SNHC 1,2
Typologie des emplois créés
Les emplois peuvent être regroupés autour des thèmes
suivants
- conception et développement de nouveaux produits touristiques
- développement local et touristique
- organisation et structuration de l'offre mise en réseau - nouvelles
technologies
D'autres types d'emplois se situent dans un cadre intersectoriel:
- animation touristique
- gestion et valorisation touristique du patrimoine