II. PRÉSENTATION GÉNÉRALE DES CREDITS
Les crédits demandés au titre du Tourisme pour 1999 s'élèvent à 372 millions de francs, soit une hausse sensible de près de 7% par rapport à ceux inscrits dans la loi de finances initiale pour 1998 (347,1 millions de francs).
en millions de francs
Il
convient de rappeler qu'en
1998
, comme lors des trois années
précédentes, le Parlement avait majoré les crédits
demandés par le projet de loi de finances initiale, de 9,1 millions
de francs pour les porter à
347,1 millions de francs.
L'arrêté du 16 janvier 1998,
pris par le Gouvernement, en vue
de financer le programme d'action sociale de l'État consécutif au
vote de la loi contre l'exclusion, qui a porté sur
6,85 millions de
francs de crédits,
a eu pour effet de ramener la
dotation
budgétaire du ministère du Tourisme pour 1998 à
347,081 millions de francs en crédits de paiement
1(
*
)
.
Le pourcentage global d'annulation s'établit à 2% pour les
dotations ordinaires et 3,3% pour les crédits de paiement.
On remarque que l'annulation de janvier dernier a neutralisé environ les
deux tiers du supplément de crédits voté par le
Parlement.
A. LES DÉPENSES ORDINAIRES
1. Les moyens des services stabilisés et redéployés
Les
moyens de fonctionnement du
titre III
demandés pour 1999,
soit 126,8 millions de francs, marquent une
augmentation de 2,3%
par
rapport aux crédits votés en 1998, qui étaient de 124
millions de francs.
Cette évolution favorable fait contraste avec la stagnation que l'on
connaît depuis 1995 ; toutefois, l'on continue de faire de
sérieuses économies de fonctionnement au niveau de
l'administration centrale.
On note qu'après la baisse de trois emplois enregistrée en 1998,
l'année 1999 se caractérise par une
stabilisation des
effectifs au niveau de 323 unités,
qui se répartissent
toujours en 154 titulaires et 168 contractuels (ainsi qu'un ouvrier).
L'augmentation des charges de personnel de 3,51%
par rapport à la
loi de finances pour 1998 tient, d'une part, à l'application des
revalorisations salariales générales et, d'autre part, à
la transformation de 48 emplois de contractuels du tourisme en 48 emplois de
contractuels du ministère de l'Équipement.
Les
moyens de fonctionnement
sont maintenus au niveau atteint en 1998
( -0,2%)
par l'effet de variations en sens contraire des dotations des
services déconcentrés et de celles des services centraux :
• Au
chapitre 34-98,
les crédits affectés aux
services déconcentrés
(Délégations
régionales au tourisme), augmentent de +
7,1%.
Il s'agit en fait
d'ajuster les moyens des délégations régionales et,
notamment, de renouveler le parc automobile ;
• Au
chapitre 34-97
relatif aux
services centraux,
les
crédits régressent de
- 1,8%,
poursuivant la tendance
à la baisse, puisque les crédits s'établissent à 31
millions contre 37,1 millions de francs en 1997.
Cet effort de redéploiement des moyens mérite d'être
souligné.
2. Les moyens d'intervention en nette reprise
Le
chapitre 44-01
Développement de l'économie
touristique
,
qui l'année dernière avait connu une
baisse importante de 8,28%, augmente de
+ 17%.
Le recul de 1998 est
plus que compensé, puisqu'avec 214,7 millions de francs de
crédits, on se situe nettement au dessus du niveau de 1997, soit 199,2
millions de francs. Cette nette croissance recouvre des évolutions
divergentes.
Deux articles connaissent de nettes augmentations de crédits :
•
l'article 33
relatif aux
Contrats de plan État -
régions
, est en hausse de
+ 6,2%
: cette
dotation passe de 16,7 millions de francs en 1998 à 17,7 millions, ce
qui va permettre de répondre aux aspirations des régions en
matière de développement touristique : études de
faisabilité de projet, missions de conseil et d'assistance, animation de
réseaux ;
•
l'article 50
Maison de la France
est en forte
augmentation de
+ 25,4%
après la baisse de 1997.
L'année dernière, la dotation avait régressé de
plus de 9%, pour se situer à près de 10 millions de francs en
dessous du niveau de 1997.
En revanche, d'autres articles sont en diminution :
•
l'article 10
Observation économique
régresse de
- 11,4% ;
•
l'article 34
Autres opérations de
développement territorial
voit ses crédits fléchir
de
- 1%.
Enfin, en hausse globale de 6,4%,
l'article 21
Interventions
stratégiques
recouvre des tendances inégalement
favorables :
• le
paragraphe 30
Soutien au secteur associatif
connaît l'augmentation la plus forte en passant de 7 à 11 millions
de francs : 4 millions de francs supplémentaires y sont
affectés, soit une hausse de
+ 57,4%
par rapport à
1997, ce qui devrait permettre, dans le cadre de conventions d'objectifs, de
faire relayer par les associations de tourisme l'action de l'État en
faveur du développement local et de l'insertion sociale ;
• le
paragraphe 20 Valorisation du produit touristique français
AFIT
, qui concerne l'Agence française de l'ingénierie
touristique, dont la dotation avait diminué de près de 25% en
1998, bénéficie d'un million de francs de crédits
supplémentaires avec 80 millions de francs, soit une hausse de
+ 14,3%
;
• le
paragraphe 10
Actions à caractère
économique
, est en régression sensible par rapport au budget
voté pour 1998
-8,5%.
En définitive, les variations de ces postes se répercutent au
niveau du total des
dépenses ordinaires
qui augmentent de
près de
+11,1%
par rapport au budget voté de 1998.