II. PRÉSENTATION DES CRÉDITS DES PORTS MARITIMES
en millions de francs
Nature des crédits |
budget voté 1998 |
PLF 1999 |
Différence 1998-1999 |
Evolution en % |
Titre III Moyens des services |
43 |
43 |
0 |
0 |
Titre IV Interventions publiques |
394 |
394 |
0 |
0 |
Total des dépenses ordinaires |
437 |
437 |
0 |
0 |
Titre V Investissements exécutés par l'Etat |
|
|
|
|
AP |
180,1 |
179,7 |
-0,4 |
-0,2 |
CP |
153,7 |
163,5 |
9,8 |
6,4 |
Titre VI Subventions d'investissement accordées par l'Etat |
|
|
|
|
AP |
4 |
4 |
0 |
0 |
CP |
2 |
3 |
1 |
50 |
Total des dépenses en capital |
|
|
|
|
AP |
184,1 |
183,7 |
-0,4 |
-0,2 |
CP |
155,7 |
166,5 |
10,8 |
6,9 |
TOTAL GENERAL (crédits de paiement + dépenses ordinaires) |
592,7 |
603,5 |
10,8 |
1,8 |
Le
budget des Ports maritimes correspond à
l'essentiel de
l'agrégat 05 " Ports maritimes et littoral " du fascicule IV -
Mer
du budget de l'Équipement, des Transports et du Logement.
Ainsi définis, les crédits inscrits au budget des Ports
maritimes pour 1999 s'élèvent à
603,48
millions
de francs, en hausse de 1,8 % par rapport au budget voté de 1998.
Cette hausse fait suite à l'augmentation de 1% enregistrée l'an
dernier et à la diminution de 3,1% en 1997.
A. LES DÉPENSES ORDINAIRES
1. Les dépenses de fonctionnement
Les
dépenses de fonctionnement (Titre III) du budget des Ports maritimes
correspondent au
chapitre 35-34 " Ports maritimes - Entretien et
exploitation ",
destiné aux ports non-autonomes directement
gérés par l'Etat.
Avec une dotation de
43 millions de francs
, les crédits
destinés à l'entretien des chenaux d'accès, des
avant-ports et des infrastructures de base des ports d'intérêt
national sont égaux à ceux du budget voté de 1998,
alors qu'ils avaient augmenté de 14,2% l'an dernier.
2. Les dépenses d'intervention
Les
dépenses d'intervention (Titre IV) du budget des Ports maritimes
correspondent au
chapitre 44-34 " Ports autonomes maritimes -
Participation aux dépenses ",
destiné à
l'entretien courant des six plus grands ports de Métropole.
Ce chapitre, qui représente à lui seul les deux tiers du
budget des Ports maritimes, est reconduit en 1999 à son niveau des deux
dernières années, soit 394 millions de francs.
Au total, les dépenses ordinaires du budget des Ports maritimes sont
absolument stables.
Elles s'élèvent à 437 millions de
francs pour 1999, après une hausse de 1,3% en 1998.
B. LES DÉPENSES EN CAPITAL
Les
dépenses en capital progressent en moyens de paiement (+6,9%) et sont
stables en moyens d'engagement
.
Les crédits d'investissements exécutés par l'Etat (Titre
V) correspondent à trois des six articles du chapitre 53-30 " Ports
maritimes et protection du littoral ".
La légère progression du budget des ports maritimes pour 1999
provient presque intégralement de l'accroissement de ces investissements
pour 10 millions de francs.
Le détail de ces dépenses en capital est le suivant :
a) les investissements de capacité, les opérations de
modernisation et les grosses réparations effectuées dans les
ports maritimes de Métropole
(article 30). Ces crédits
s'élèvent à
146,7 millions de francs en autorisations
de programme et 142,7 millions de francs en crédits de paiement
,
soit une diminution de 9,6% en autorisations de programme mais une progression
de 2,6% en crédits de paiement.
Les opérations les plus importantes en matière d'investissement
de capacité et de modernisation concerneront :
Dans les ports autonomes :
- Marseille : poursuite de la construction d'un pont mobile sur la passe de la
Grande Bigue.
- Nantes/ Saint-Nazaire : aménagement du terminal marchandises diverses
et conteneurs.
- Rouen : poursuite de l'approfondissement du chenal.
Dans les ports d'intérêt national :
- Boulogne : troisième tranche de restauration de la digue Carnot.
- Bayonne : modification de l'embouchure de l'Adour.
- Sète : aménagement du quai multivrac.
b) Les grosses réparations d'entretien et de restauration dans les
ports maritimes Outre-Mer
(article 70). Ces crédits
s'élèvent à
30,5 millions de francs en autorisations de
programme et 19,1 millions de francs en crédits de paiement
, soit
une progression de 79,4% en autorisations de programme (après 31% en
1998) et 47,6 % en crédits de paiement.
La moitié de la progression des investissements de l'Etat portera
donc sur des investissements dans les ports d'outre-mer en 1999.
Ces dépenses portent exclusivement, comme en Métropole, sur des
opérations d'infrastructures :
- Guadeloupe : aménagement de la gare maritime de Bergevin.
- Martinique : création d'un terminal à conteneurs à la
Pointe des Grives.
Ce dernier projet est le plus ambitieux. Il s'agit de déplacer le site
actuel d'accueil des conteneurs en centre ville de Fort de France, et de
créer une nouvelle plate-forme de 16 hectares gagnés sur la mer
dans le prolongement de la zone industrialo-portuaire, afin de répondre
à l'augmentation du trafic et à une meilleure organisation
logistique. Cette opération reçoit le soutien de la chambre de
commerce et d'industrie et de fonds structurels européens (FEDER). Le
financement global des infrastructures est évalué à 400
millions de francs avec 49,1 millions de francs de participation de l'Etat dont
38,9 millions de francs sur le budget "ports maritimes".
L'année 1998 a permis d'engager la première tranche fonctionnelle
pour la création du terminal à conteneurs, pour un montant total
de 376,7 millions de francs, dont 15 millions de francs de l'Etat.
c)
Les études générales liées aux travaux
d'aménagement, d'amélioration et de protection des ports
maritimes
(article 10). Ces crédits s'élèvent à
2,5 millions de francs en autorisations de programme et 1,7 million de
francs en crédits de paiement
, si bien qu'après la
stabilité de 1998, les dotations sont multipliées par 3,6 en
autorisations de programme et les crédits de paiements augmentent de
44%. Toutefois, cette augmentation ne se fait pas à
périmètre constant, puisque les études porteront
également sur la protection du littoral.
Les crédits correspondant à la participation de l'Etat au
financement de certaines infrastructures des ports maritimes (chapitre 63-30,
article 10) représentent
4 millions de francs
en autorisations
de programme et 3 millions de francs en crédits de paiement
, soit
une progression de 1 million de francs en crédits de paiement par
rapport à 1998.