C. LES PRIORITÉS AFFICHÉES POUR 1999
On
retrouve, dans ce projet de budget pour 1999, les mêmes priorités
que celles qui caractérisaient celui pour 1998 : la création
et le spectacle vivant, d'une part, le patrimoine, d'autre part. Quelques
chiffres peuvent être donnés en ce qui concerne la culture
vivante :
110 millions de francs de mesures nouvelles en faveur du
spectacle vivant
sont ainsi prévus, soit un cinquième des
crédits supplémentaires dont bénéficie le
ministère. Seront tout particulièrement
privilégiés : les compagnies d'art dramatique et de danse,
les arts de la rue, l'écriture musicale et dramatique, ainsi que les
" musiques actuelles ", qui bénéficieront de 35
millions de francs de crédits supplémentaires.
Dans le domaine de la création, il est aussi fait état d'une
augmentation de 15% de la dotation de la Délégation aux arts
plastiques , qui permet, notamment, le maintien des crédits
destinés à la commande publique et un accroissement substantiel
du nombre des bourses pour les étudiants en écoles d'art.
La ministre affiche également sa volonté de
consolider le
rattrapage intervenu l'an dernier dans le domaine du patrimoine monumental
.
L'augmentation de 2,54% des crédits de paiement doit notamment permettre
le financement de l'achèvement de la rénovation de Beaubourg et
le début des opérations de remise en état du Grand Palais.
Certes, les mots employés pour justifier ces orientations
surprennent : à entendre parler de "
restauration du
service public de la culture
", de "
budget de
reconstruction
", on pourrait croire que la politique culturelle
était un champ de ruines ou, à tout le moins, un chef-d'oeuvre en
péril. En dépit des contraintes résultant de la politique
de maîtrise de la dépense de 1997, les formules sont, à
l'évidence, excessives. Même s'il faut nuancer certaines
évolutions présentées sous un jour trop flatteur, il est
vrai que, dans un contexte d'augmentation globale de la dépense
publique, le budget de la culture retrouve des moyens et son ministre, par la
même occasion, des marges de manoeuvres qui faisaient défaut
à son prédécesseur.