3. La plupart des obstacles environnementaux ont leur solution technique
Depuis
quelques années, la contestation des riverains d'infrastructures
autoroutières à construire s'est développée. Ce fut
le cas notamment en Ile-de-France, au sujet des chantiers de l'A14 (Orgeval-La
Défense), l'A86 (notamment le bouclage Ouest), l'A16 (L'Isle-Adam/Paris)
ou l'A104 (La Francilienne).
Par ailleurs, des lois de protection de l'environnement ont été
votées, notamment la loi sur l'eau, puis la loi sur l'air. Outre le
respect de ces textes, les concessionnaires d'autoroutes doivent
désormais consacrer 1 % du coût kilométrique au
paysage, pour aménager et boiser les abords des autoroutes.
Ces contraintes ont entraîné une forte augmentation du coût
de construction des autoroutes. Celui-ci, qui avait diminué de 30 %
en volume de 1963 à 1983, a augmenté de 50 % depuis.
En atteignant des sommets, comme sur l'A14 ou sur l'A86-Ouest, il est toujours
possible de respecter totalement l'environnement par des couvertures
intégrales ou partielles (A14) ou par des tunnels (A86). La direction
des routes a engagé un recensement des ouvrages les plus bruyants, qui
sont progressivement équipés de dispositifs anti-bruit.
Le
tunnel prévu pour les voitures particulières sur l'A86 - Ouest
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Bien entendu, ces coûts d'insertion dans l'environnement ne peuvent devenir supportables qu'en établissant un péage. L'autoroute à péage la plus chère sera toujours mieux insérée dans l'environnement qu'une route aux normes habituelles dans les années 70. De ce point de vue, les contraintes écologiques nécessiteraient d'accroître considérablement les efforts d'équipement autoroutier.