B. POURSUIVRE LA RÉHABILITATION DES LOGEMENTS
Parmi
les 3,5 millions de logements HLM existants en France, 13 % sont
équipés en chauffage électrique. Environ 25 % de ces
logements sont vétustes et ont une isolation insuffisante ou un
bâti détérioré. Ces défauts conduisent
à des consommations excessives d'électricité et peuvent
être corrigés par des travaux de réhabilitation. La
performance des installations de chauffage électrique dépend en
effet de la qualité des installations, de la finesse des
réglages, de la qualité du bâti et de l'isolation.
Une convention nationale signée le 3 novembre 1997 entre EDF et l'Union
nationale des fédérations d'organisations HLM (UNFOHLM) a ainsi
pour objet de réhabiliter 60.000 logements dans un délai de
trois ans afin d'améliorer les performances du chauffage
électrique.
Dans les 26.000 logements neufs à construire d'ici trois ans,
l'objectif est d'atteindre des performances thermiques supérieures
à la réglementation grâce à l'utilisation des
techniques de pointe.
Il est également prévu de mettre en place un certain nombre
d'outils et de services permettant d'optimiser les consommations dans les
logements rénovés ou neufs : sous-comptage
(séparation des consommations de chauffage et des autres utilisations),
télérelève en milieu rural, installations
spécifiques aux parties communes.
C. RENFORCER ET FAIRE RESPECTER LA RÉGLEMENTATION
Avec une
consommation d'énergie primaire de 83,1 Mtep en 1996, le secteur
résidentiel et tertiaire est le secteur économique le plus
consommateur. Sa proportion dans l'énergie totale consommée en
France est passée de 38,4 % en 1973 à 45,5 % en 1994.
La consommation totale du secteur se décompose dans des proportions
voisines de 2/3 pour les bâtiments d'habitation et de 1/3 pour le
tertiaire.
Il faut, par ailleurs, noter que la part de l'électricité est
passée de 22,5 % à 54 % de la consommation finale
totale, dénotant une forte pénétration du chauffage
électrique. Si une telle substitution a permis une diminution de la
consommation unitaire moyenne de chauffage au m
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, elle a accru les
besoins en énergie primaire compte tenu du faible rendement de la
production d'électricité
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)
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