6. Une exception : le Japon
Au
Japon, la production totale d'électricité atteignait en 1997 990
milliards de kWh, soit deux fois la production française. Cette
électricité
était à 56,8 % d'origine
thermique,
à
33,4 % d'origine nucléaire
et à
9,8 % d'origine hydraulique. 50 réacteurs étant
opérationnels à l'heure actuelle dans le pays.
Alors que la demande d'électricité va continuer à
croître au Japon de 40 % d'ici 2010, selon le Ministère du
Commerce International et de l'Industrie (MITI), la part du nucléaire
dans la production d'électricité devrait augmenter de
manière significative et passer, de 43 à 70,5 GW d'ici à
2010, soit une
augmentation de 60 %
. Seize à dix-sept
centrales devraient être mises en service durant cette période, ce
qui devrait porter la part du nucléaire dans la production
d'électricité à près de 37 %.
L'opinion publique japonaise demeure en effet très favorable au
nucléaire, malgré les incidents du réacteur à
neutrons rapides de Monju, en décembre 1995, et les réactions
hostiles à l'implantation d'une centrale sont restées
limitées
31(
*
)
.
La peur de la pénurie de matières premières, notamment
énergétiques, a toujours été au coeur de l'histoire
japonaise contemporaine et les chocs pétroliers ont encore plus durement
frappé ce pays. Le choix du nucléaire résulte donc, comme
en France, de la volonté délibérée s'inscrivant
dans le long terme, d'assurer la sécurité de leur
approvisionnement.
Le Japon continue dans la filière des réacteurs à neutrons
rapides et va redémarrer le surgénérateur Monju.