CONCLUSION DU RAPPORTEUR

Compte tenu du contentieux sensible qu'il contribuera à apaiser, le présent accord a une portée plus importante que la plupart des conventions relatives à l'encouragement et à la protection réciproques des investissements. Son application devra faire l'objet d'un suivi à la fois vigilant et optimiste.

Il convient donc de saluer l'adoption d'un texte qui, en améliorant la situation de tous nos compatriotes présents sur le marché tunisien ou possédant des biens dans ce pays ami, en confirmant la bonne volonté de la Tunisie à l'égard de ses partenaires français, et en encourageant les investissements français en Tunisie -dans l'intérêt des deux pays-, permettra d'ouvrir un nouveau chapitre de l'histoire des relations entre la France et la Tunisie, où n'interviendront plus les litiges hérités de la période coloniale.

EXAMEN EN COMMISSION

La commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées a examiné le présent projet de loi au cours de sa réunion du 6 mai 1998.

A la suite de l'exposé du rapporteur, Mme Paulette Brisepierre a rappelé les similitudes entre la situation des propriétaires français de biens acquis avant l'indépendance en Tunisie et au Maroc, et les solutions apportées par les accords de garantie des investissements signés par la France avec ces deux pays. Elle a évoqué la "reconversion intellectuelle" qui devrait, selon elle, être effectuée au Maroc et en Tunisie pour faire entrer dans les moeurs l'idée que ces biens bénéficient de protections juridiques, même si, a-t-elle souligné, la bonne volonté des autorités marocaines et tunisiennes ne fait aucun doute.

M. de Villepin, président, revenant sur la vigilance et l'optimisme qui doit accompagner, selon M. Pierre Delanoë et Mme Paulette Brisepierre, la mise en oeuvre effective de l'accord franco-tunisien, a souligné l'importance de la présence de PME françaises sur le marché tunisien pour la modernisation de l'appareil productif de la Tunisie. Evoquant la récente visite d'une délégation de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées au Centre français du commerce extérieur, il a rappelé l'intérêt que présentent les travaux de cet organisme pour mieux faire connaître les marchés étrangers.

Puis la commission a, suivant l'avis de son rapporteur, donné un avis favorable à l'adoption du projet de loi autorisant l'approbation de l'accord franco-tunisien sur l'encouragement et la protection réciproques des investissements.

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