EXAMEN EN COMMISSION
Lors d'une réunion tenue le 12 novembre 1997, la
commission des affaires culturelles a examiné le
rapport pour avis de
M. Jean-Louis Carrère sur les crédits de l'enseignement technique
inscrits au projet de budget pour 1998.
Un débat a suivi l'exposé du rapporteur pour avis.
M. Philippe Richert
a souligné la qualité de la
présentation du rapport.
M. Jean-Pierre Camoin
a estimé que les retards constatés
dans l'enseignement technique et professionnel justifiaient, à la
différence de l'enseignement élémentaire et de
l'enseignement secondaire général, une augmentation des
crédits qui lui sont affectés et s'est déclaré
prêt à s'en remettre à la sagesse du Sénat quant
à leur adoption.
M. James Bordas
a souligné l'intérêt de
l'exposé du rapporteur mais a observé que les responsables des
établissements technologiques et professionnels, comme ceux des
collèges qui accueillent des classes de quatrième technologiques,
étaient actuellement dans l'incertitude. Estimant que l'apprentissage
offrait souvent de bonnes opportunités d'insertion aux jeunes, il a
remarqué qu'un développement des contacts et du dialogue entre
les établissements scolaires et les centres de formation d'apprentis
permettrait sans doute de mettre en place des formations plus performantes dans
chacune de ces filières.
Il s'est demandé si la réorganisation de l'administration
centrale pouvait bénéficier à l'enseignement technologique
et professionnel et a souligné la nécessité
d'améliorer les performances de cet enseignement pour attirer les
élèves et limiter une progression excessive des formations
tertiaires. S'associant aux propos de M. Jean Pierre Camoin, il a enfin
indiqué qu'il inclinerait également à s'en remettre
à la sagesse du Sénat pour l'adoption des crédits de
l'enseignement technique.
M. Adrien Gouteyron, président,
a demandé des
précisions sur les conditions de revalorisation des retraites des
professeurs de lycée professionnel. Il a ensuite évoqué la
dégradation de l'insertion professionnelle des titulaires de CAP et de
BEP industriels qui impose, selon lui, un " pilotage " attentif des
formations
par l'éducation nationale, et a estimé que le taux de placement
des apprentis en fin de contrat, tel qu'il pouvait le constater sur le terrain,
était plutôt satisfaisant.
Répondant à ces interventions,
M. Jean-Louis Carrère,
rapporteur pour avis
, a notamment apporté les précisions
suivantes :
- en dépit de la poursuite du plan de transformation des emplois de
professeurs de lycée professionnel de premier grade en emplois de PLP2,
il subsistera plus de 7000 PLP1 à la fin de 1998 ; la non-extinction du
premier grade s'appose ainsi à la revalorisation des retraites des
professeurs de lycée professionnel ;
- la dégradation de l'insertion professionnelle des titulaires de CAP et
de BEP industriels résulte d'un nouvel équilibre entre les
emplois proposés dans le secteur tertiaire et le secteur industriel ;
- le centre d'études et de recherche sur les qualifications a
constaté une progression du taux de chômage des jeunes issus de
l'apprentissage.
A l'issue de ce débat, la commission a décidé de s'en
remettre à
la sagesse du Sénat pour l'adoption ou le rejet des
crédits de l'enseignement technique pour 1998.