II. LA POLITIQUE DU GOUVERNEMENT
Ce projet de budget traduit d'ores et déjà les principales orientations du gouvernement en matière de coopération. Il s'agit, d'une part, d'achever l'évolution de l'assistance technique et, d'autre part, de donner la priorité à l'aide projet.
A. ACHEVER L'ÉVOLUTION DE L'ASSISTANCE TECHNIQUE
Poursuivant les orientations des précédents
gouvernements, ce projet de budget reflète tout d'abord la poursuite de
l'évolution d'une coopération de substitution, encore
répandue, vers une coopération de transfert de savoir faire, de
formation et de conseil. Cela se traduit, comme nous l'avons vu, par la
poursuite de la diminution des effectifs de l'assistance technique.
Dans ce contexte, les crédits de formation ou d'équipement des
institutions sont préservés. C'est le cas notamment, des bourses
d'étude au profit d'étrangers susceptibles de venir
compléter leur formation en France et des aides aux écoles
nationales ou régionales des pays partenaires.
B. DONNER LA PRIORITÉ À L'AIDE-PROJET
L'accent mis sur le développement de l'aide-projet
définit la deuxième priorité du budget de la
coopération pour 1998. L'aide est donc naturellement
réorientée vers les projets de développement, notamment
les projets d'infrastructures pour les dons-projets mis en place par la Caisse
française de développement et les projets de développement
institutionnel, de systèmes éducatifs ou de systèmes de
santé pour les crédits du fonds d'aide et de coopération
(FAC).
Ces projets peuvent être portés par les États, mais aussi
par de nouveaux partenaires que sont les collectivités territoriales.
Cette dimension de la coopération décentralisée qui
implique davantage de "responsables de terrain", élus, ONG,
entreprises
et permet de mobiliser des financements complémentaires sera
encouragée par le secrétariat d'État à la
coopération.