III - COOPÉRATION
Rapporteur spécial : M. Michel CHARASSE
I. PRÉSENTATION GÉNÉRALE DES CRÉDITS
Le budget de la coopération pour 1998
s'élève à
6,5 milliards de francs
en moyens de
paiement (dépenses ordinaires et crédits de paiement),
soit
une diminution de 239 millions de francs (-3,5 %) par rapport au budget
voté de 1997.
Les autorisations de programme demandées s'élèvent
à
2,3 milliards de francs, soit une diminution de 104 millions de
francs (14,5 %) par rapport aux autorisations votées pour 1997.
Cette diminution sensible des crédits de la coopération
résulte, d'une part, de la réduction des besoins de financement
des pays de la zone franc, dont la situation a continué de
s'améliorer depuis la dévaluation du franc CFA et, d'autre part,
de la poursuite de la politique d'économies en matière
d'assistance technique. Il convient du reste de relever d'emblée que la
diminution en volume du budget de la coopération, soit 238,7 millions de
francs, s'explique en partie par la diminution des crédits du chapitre
41-43 (concours financiers), soit 223 millions de francs, ce qui traduit une
diminution des crédits d'ajustement structurel et donc une
amélioration de la situation économique des pays du champ.
A. L'EFFORT FINANCIER DE LA FRANCE EN FAVEUR DE L'AIDE PUBLIQUE AU DÉVELOPPEMENT
La politique d'aide publique au développement ne
saurait se résumer à la seule analyse des crédits du
ministère de la coopération, lesquels ne
réprésentent qu'un peu plus de 10 % du total de l'effort fourni
par la France.
Le tableau ci-après en retrace l'évolution depuis 1995
2(
*
)
.
Ces dépenses d'aide publique au développement placent la France
au
deuxième rang mondial des grands pays industrialisés
donateurs
, après le Japon, mais devant les Etats-Unis et l'Allemagne.
En termes relatifs,
la France est le pays du G7 qui consacre la plus
importante part de sa richesse nationale à l'aide au
dévelopement
, devançant nettement l'Allemagne (0,31 % du PIB
en 1995), le Japon (0,28 %) et les Etats-Unis (0,10 %).