2. La composante aérienne
Ce n'est qu'à partir de 2015 qu'il est envisagé
de remplacer les SUPER-ÉTENDARD et les deux escadrons de MIRAGE 2000 N
porteurs du missile ASMP (Air-Sol Moyenne Portée), par une version du
" RAFALE ".
Vers 2010, l'ASMP actuel pourrait être remplacé par l'ASMP
amélioré, d'une portée plus grande et mettant en
œuvre une charge nucléaire nouvelle. Selon la loi de
programmation, 2 milliards de francs devront aller à ce programme pour
la période 1997-2002. Le budget en projet ne prévoit toutefois
que des autorisations de programme d'un montant de 68 millions de francs (113
millions de francs en 1996 et 91 millions de francs en 1997).
3. Les missiles
Outre le missile aéroporté ASMP, qui vient
d'être mentionné, les missiles de la force nucléaire
stratégique comprennent ceux équipant les SNLE/NG : missiles M 45
et missiles M 51.
Le missile M 45 version modernisée du missile M 4, doit équiper
les trois premiers SNLE/NG. Sa portée, sa furtivité, sa
capacité de pénétration sont accrues.
Le missile M 51 doit équiper le quatrième SNLE/NG. Le coût
du développement est estimé à 33 milliards de francs, en
diminution de plus de 20 % par rapport à celui du programme M 5
initialement prévu (révision des performances et diminution du
nombre des essais).
4. La simulation des essais
Elle repose sur le programme PALEN.
Elle est nécessaire du fait de l'arrêt des essais
nucléaires et de la signature en septembre 1996 du Traité
d'interdiction des essais nucléaires, d'une part, de la
nécessité de mettre au point les têtes nucléaires
des missiles ASMP améliorés et M 51 d'autre part.
Cette mise au point, sans essais en vraie grandeur, constitue un défi de
taille pour la Direction des applications militaires du CEA. Les
difficultés scientifiques et techniques qui l'accompagnent, expliquent
l'incertitude sur le coût global du programme de simulation qui pourrait
s'élever à plus de 15 milliards de francs - dont 6,5 milliards de
francs pour le laser méga-joules - sur une période d'une
douzaine d'années.
5. Les crédits transférés au Commissariat à l'énergie atomique
Ils s'élèveront, en 1998, à 6,6 milliards de francs contre 6,8 milliards de francs pour 1997 et diminuent donc de 3 %.
TRANSFERTS AU PROFIT DU CEA
Budget voté 1996 |
Budget réalisé 1996 |
Budget voté 1997 |
Projet de budget 1998 1 |
||||
AP |
CP |
CP |
AP |
CP |
AP |
CP |
|
Matières nucléaires........ |
1,8 |
1,7 |
1,3 |
1,4 |
1,1 |
1,5 |
1,4 |
Armes ........................... |
5,2 |
5,3 |
5,4 |
5,2 |
5,2 |
4,6 |
4,5 |
dont DIRCEN ............... |
ND |
ND |
1,0 |
0,2 |
0,2 |
0 |
0 |
Propulsion navale ......... |
1,2 |
1,2 |
0,5 |
0,65 |
0,58 |
0,7 |
0,6 |
Total .................. |
8,2 |
8,3 |
7,1 |
7,3 |
6,8 |
6,8 |
6,6 |
1. Ventilation indicative.
La diminution des transferts s'accompagne d'une restructuration de la Direction
des applications militaires du CEA. L'aspect le plus visible en est la
réduction des effectifs qui sont passés de 7 500 à
5 800 personnes de 1988 à 1995 et qui passeront de 5 800
personnes en 1995 à 4 500 en 2000 ; cette réduction des
effectifs s'attache toutefois à maintenir un certain flux de
recrutements indispensable pour associer de jeunes chercheurs aux recherches
les plus innovantes et les plus formatrices.