D. L'ENSEIGNEMENT AGRICOLE ET LA FORMATION PROFESSIONNELLE

1. Les crédits inscrits pour 1998

L'effort de "volontarisme" tenté -et critiqué- pour 1997 n'est pas reconduit pour 1998. L'agrégat enseignement recherche s'accroît de 4,9 % pour atteindre 6,6 milliards de francs. L'accroissement n'était que de 2,2 % pour 1997. Le nombre d'élèves continue à s'accroître très sensiblement (+ 4 % à la rentrée 1997, + 5,5 % à la rentrée 1996) 3( * ) . A l'intérieur de cet agrégat, on peut en outre souligner que l'augmentation des crédits de fonctionnement destinés à l'enseignement supérieur privé ne semble pas répondre à l'attente des écoles d'ingénieurs en agriculture qui ont présenté des demandes de revalorisation à hauteur de 60 millions de francs.

Traitant de la hausse "normée" de 2 % des effectifs pour 1997, votre rapporteur spécial estimait que :

" Cette rupture de tendance est un signal fort : la loi d'orientation agricole devra à l'évidence refonder la politique de l'enseignement agricole à moyen terme (choix des filières, contraintes de l'aménagement rural, affirmation ou dilution de la spécificité...)".

2. La nécessité d'une réflexion de fond

Cette "refondation" de l'enseignement agricole s'impose donc toujours avec la même acuité. Même si le rapprochement des séries statistiques est hasardeux, on peut cependant noter que de 1990 à 1996 les effectifs scolarisés se sont accrus de 28 % alors que les exploitations ont vu leur nombre diminuer de 21,5 %.

E. LES CREDITS POUR LA PECHE

Le secteur de la pêche semble demeurer l'une des priorités de la politique du Gouvernement et le niveau de l'ensemble des dotations accordées au secteur, tant en termes de dépenses ordinaires (150,4 MF) qu'en termes de crédits d'équipements (40,2 MF) est maintenu. Les priorités prévues concernent les actions structurelles de développement de la filière au travers du FIOM, les actions en faveur de la flotte de pêche et des investissements à terre ainsi que le suivi et le traitement statistique des captures dan sle cadre d'une convention conclue avec IFREMER.

1. Les actions structurelles de développement de la filière menées par le FIOM

Une part importante de la subvention au FIOM (125,1 MF) sera consacrée aux actions structurelles permettant la modernisation et la réorganisation de la filière :

- renforcement des mesures visant à améliorer la politique de qualité et à valoriser les produits de la mer français, impliquant l'ensemble des acteurs de la filière, du marin-pêcheur au distributeur.

- encouragement des démarches communes de commercialisation des organisations de producteurs. Ceci concerne plus particulièrement les espèces les plus sensibles pour lesquelles des schémas d'intervention communs et des campagnes de promotion concertées sont nécessaires.

2. L'incitation à la restructuration et à la modernisation de la filière

Amélioration de la connaissance, de la régulation et de l'orientation de l'offre, modernisation des entreprises de mareyage sont les lignes directrices de cette politique.

3. Les actions relatives à la flotte de pêche et aux investissements à terre

En matière de flotte de pêche, les crédits destinés à l'ajustement des efforts de pêche (22 millions de francs) sont maintenus de façon à assurer l'adéquation entre les capacités de capture et l'état de la ressource.

Cependant le maintien d'une flotte de pêche performante et compétitive nécessite au minimum la reconduction de crédits d'investissement tant pour la modernisation que pour le renouvellement de l'outil existant. C'est dans cette perspective qsue les engagements de l'Etat pour les équipements à terre dans le cadre des contrats de plan Etat-régions seront respectés et que l'ensemble des efforts de l'Etat en matière de crédits d'investissement se maintient donc à 40,2 millions de francs.

4. Le projet de loi d'orientation sur la pêche maritime et les cultures marines

Grâce notamment aux initiatives de notre Commission des Affaires Economiques et du Plan, sur le rapport du président Josselin de Rohan, ce projet de loi a été sensiblement renforcé et la loi du 5 novembre qui en résulte comporte notamment deux avancées :

un dispositif fiscal spécifique pour les jeunes marins pêcheurs qui s'installent

un équilibre entre la non patrimonialisation des droits de pêche et les impératifs économiques de la profession.

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