4. Ne pas laisser se distendre le lien privilégié existant entre la France et certains pays africains
La politique restrictive des visas accordés aux
étudiants, enseignants et chercheurs menée depuis plus d'une
dizaine d'année, conjuguée à la diminution continue des
crédits relatifs aux bourses de formation, ont conduit bon nombre
d'universitaires, notamment africains, à se détourner des
universités de notre pays et à effectuer leurs études
ailleurs, spécialement en Amérique du Nord. Aussi, le nombre de
dirigeants africains qui ne sont pas passés, à un moment ou
à un autre, dans nos filières d'enseignement supérieur,
augmente chaque année.
De ce fait, les conditions du dialogue entre les responsables de haut-niveau
français et africains sont insensiblement en train d'évoluer et
l'on peut craindre que la disparition de ce mélange de complicité
intellectuelle, de compréhension mutuelle, de confiance et d'estime
réciproques qui faisait que les interlocuteurs étaient, sinon
toujours en mesure de s'entendre, du moins de parler un langage commun, soit en
train de disparaître.
Il semble donc souhaitable, d'une part, d'ouvrir plus largement les conditions
d'accès de notre territoire aux universitaires les plus sérieux
de nos partenaires francophones et, d'autre part, de veiller au maintien des
crédits affectés aux bourses d'étude.
5. Veiller à ne pas laisser l'usage du Français disparaître dans les pays du champ
Force est de constater que la pratique du français
recule dans bon nombre des pays du champ et que son usage est parfois en passe
de disparaître complètement, comme c'est le cas au Viêt-nam
ou dans certains pays d'Afrique, sans parler d'Haïti.
Il serait donc nécessaire que soient adressés à ces pays,
les signaux nécessaires, notamment lors du prochain sommet de la
Francophonie, qui se tiendra à Hanoi à la mi-septembre, afin
d'enrayer cette funeste tendance.
6. Encourager la coopération décentralisée
Au moment où les collectivités locales s'investissent de plus en plus dans la coopération, le fait que les crédits affectés à cette action diminuent, (même s'il convient de prendre en compte les crédits affectés à cette action qui transitent par le FAC) ne constitue pas un bon signal.