II. L'ALLOCATION AUX ADULTES HANDICAPÉS : UNE PRESTATION DÉTOURNÉE DE SON OBJECTIF
A. UNE PROGRESSION DES DÉPENSES PLUS RAPIDE QUE CELLE DU NOMBRE DES BÉNÉFICIAIRES
Pour 1996, dernière année connue, le nombre des bénéficiaires de l'AAH était de 630.000, en progression de + 2,9 % par rapport à l'année antérieure. L'évolution du nombre des bénéficiaires de l'AAH au cours des onze dernières années est la suivante :
Evolution du nombre des bénéficiaires de
l'AAH
Année |
Bénéficiaires |
Evolution en % |
1986 |
482.000 |
0,9 % |
1987 |
495.000 |
2,7 % |
1988 |
511.000 |
3,2 % |
1989 |
524.000 |
2,5 % |
1990 |
539.000 |
2,9 % |
1991 |
552.000 |
2,4 % |
1992 |
563.000 |
2,0 % |
1993 |
583.000 |
3,6 % |
1994 |
597.000 |
2,4 % |
1995 |
617.000 |
3,4 % |
1996 |
630.000 |
2,9 % |
Pour 1998, la contribution de l'Etat au financement de
l'allocation aux adultes handicapés
(chapitre 46-92)
s'accroît de 1,129 milliards de francs pour atteindre 23,389 milliards de
francs, soit une progression de + 5,1 % par rapport aux
crédits initiaux de 1997.
Par ailleurs, le projet de loi de finances rectificative pour 1997
récemment déposée par le Gouvernement demande l'ouverture
de 110 millions de francs de crédits supplémentaires au
titre de l'AAH.
Le tableau ci-après retrace l'évolution des crédits
consacrés à l'AAH depuis dix ans :
Crédits consacrés à l'AAH
(en millions de francs)
Année |
Crédits |
Evolution en % |
1987 |
12.997 |
+ 5,0 |
1988 |
13.544 |
+ 4,2 |
1989 |
14.286 |
+ 5,5 |
1990 |
15.881 |
+ 5,4 |
1992 |
16.575 |
+ 4,4 |
1993 |
17.895 |
+ 8,0 |
1994 |
18.661 |
+ 4,3 |
1995 |
20.081 |
+ 7,6 |
1996 |
21.350 |
+ 6,3 |
1997 |
22.370 |
+ 4,8 |
1998 (LFI) |
23.389 |
+ 4,6 |
Le rapprochement de l'évolution du nombre des
bénéficiaires de l'AAH et du nombre des crédits
afférents est instructif. Entre 1987 et 1996, les
bénéficiaires sont passés de 495.000 à 630.000,
soit une augmentation de 27,3 %. Sur la même période, les
crédits consacrés à l'AAH sont passés de 12,997
milliards de francs à 21,350 milliards de francs, soit une augmentation
de 64,3 %.
La progression régulière du nombre des
bénéficiaires se traduit donc par une augmentation
amplifiée des dotations budgétaires correspondantes.