CHAPITRE II
UNE POLITIQUE DE DISCRIMINATION POSITIVE QUI PORTE SES FRUITS

I. LA LUTTE CONTRE L'ÉCHEC SCOLAIRE

La lutte contre l'échec scolaire est l'une des actions prioritaires du ministère de l'éducation nationale. Elle s'appuie notamment sur des moyens différenciés en fonction des zones réputées plus difficiles.

Trois exemples d'actions ciblées en faveur des élèves les plus en difficulté sont ici développés.

A. LES RÉSEAUX D'AIDES SPÉCIALISÉES AUX ÉLÈVES EN DIFFICULTÉ

Les projets d'école, la mise en place des cycles et une pédagogie différenciée visent essentiellement à répondre aux besoins et aux attentes des élèves en difficulté, ceux-ci ne relevant plus de la seule responsabilité des personnels spécialisés.

Les réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté (RASED) créés par la circulaire du 9 avril 1990 complètent l'action des maîtres auprès des élèves qui éprouvent des difficultés à satisfaire aux exigences d'une scolarité normale, difficultés qui ne peuvent être considérées comme des handicaps avérés.

Ils sont constitués, d'une part, de psychologues scolaires et de maîtres chargés de rééducations auxquels sont confiées les aides spécialisées à dominante " rééducative " et, d'autre part, de maîtres spécialisés qui prennent en charge les aides spécialisées à dominante " pédagogique " dans les classes ou les regroupements d'adaptation.

Le champ d'action du réseau comprend un ensemble cohérent d'écoles maternelles et élémentaires de la circonscription sur lequel il intervient prioritairement.

Les moyens engagés dans les réseaux en 1996-1997 regroupaient 13.551 emplois d'instituteurs ou de professeurs des écoles dont :

- 3.548  psychologues scolaires ;

- 4.872 maîtres chargés des aides à dominante rééducative ;

- 5.131 maîtres chargés des aides à dominante pédagogique.

La nécessité de tout mettre en oeuvre afin de prévenir la difficulté scolaire et de soutenir les actions entreprises tout au long de la scolarité primaire conduit à renforcer l'action des réseaux d'aides sur la prévention à l'école maternelle par la détection précoce des difficultés éprouvées par certains élèves et, corrélativement, à développer la collaboration et une information réciproque entre les membres des réseaux et les intervenants extérieurs du secteur public, associatif ou libéral (médecins, infirmières, assistants sociaux, personnels des centres médico-psycho-pédagogiques, etc...).

Une rénovation de la formation et de la certification des enseignants spécialisés a été entreprise.

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