D. DES SIGNES DE FAIBLESSE
1. Des entreprises souvent fragiles
a) Des entreprises petites 95 % des entreprises corses comptent moins de dix salariés.
Sur un total de plus de 20.000 établissements recensés en 1996, seules 148 entreprises ont au moins cinquante salariés, 57 en ont au moins 100.
Les plus grandes entreprises se retrouvent dans le secteur public et le commerce.
Pour chaque secteur d'activité, la catégorie la plus nombreuse apparaît dans la colonne "un à deux emplois", sauf pour l'Éducation et les services collectifs, sociaux et personnels.
Selon une étude récente de la Banque de France, les moyennes d'effectifs et de chiffre d'affaires sont nettement inférieures à la moyenne nationale :
Tous secteurs |
Corse |
National |
Effectif moyen Chiffre d'affaires moyen (en milliers de francs) |
18 20.623 |
32 31.887 |
Cet écart existe quel que soit le secteur d'activité, mais c'est dans l'industrie qu'il est le plus important :
Industrie |
Corse |
National |
Effectif moyen Chiffre d'affaires moyen (en milliers de francs) |
18 13.488 |
45 37.691 |
b) Une faiblesse structurelle
Plusieurs indicateurs témoignent de la faiblesse structurelle des entreprises :
Un taux de valeur ajoutée faible...
Taux de valeur ajoutée (valeur ajoutée / chiffre d'affaires hors taxes) |
Corse |
National |
20,5 % |
27,6 % |
Source : Banque de France
Une présence faible sur les marchés étrangers...
Taux d'exportation (exportations / chiffre d'affaires hors taxes) % d'entreprises exportatrices |
Corse |
National |
2,6 % 9,5 % |
11,3% 41,3% |
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Source : Banque de France |
2. Des revenus de transfert importants
a) Des salaires moyens inférieurs à la moyenne nationale
Selon une étude toute récente de l'Observatoire régional des prix, le salaire moyen de la Corse est inférieur de près de 19% au salaire moyen national. Pour les cadres et les professions intellectuelles supérieures cet écart atteint 32 %, en relation avec la petite taille des entreprises.
b) Des prestations sociales qui représentent près de la moitié des revenus des ménages
Le revenu moyen des ménages était de 69.100 francs par habitant en 1990, soit 93 % du revenu moyen national hors Île-de-France.
Les prestations sociales représentaient près de la moitié du revenu disponible brut des ménages contre un tiers pour la moyenne nationale.
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Ces difficultés structurelles n'ont pas pu être surmontées, malgré la mise en place de nombreuses mesures favorables à l'économie.