3. Pour une réforme des aides à l'exportation des programmes audiovisuels
Les sociétés dont les programmes audiovisuels s'exportent devraient bénéficier en priorité des aides à la production ; ce qui serait nouveau en France ; la subvention au résultat et non la subvention à l'intention !
Cette nouvelle approche pourrait permettre de créer, sans augmentation de la dépense publique, un nouveau fonds d'aide à l'exportation de programmes audiovisuels , qui pourrait être financé dans le cadre de l'enveloppe actuelle du COSIP (compte de soutien de l'industrie cinématographique). Même si le marché audiovisuel asiatique n'est pas encore rentable (une fiction ou un documentaire se négocient en effet parfois à 10 000, 5 000, voire 2 500 francs...), nous ne pouvons nous permettre d'être absents. En refusant de vendre des productions amorties financièrement, les sociétés françaises de production manquent l'occasion de s'implanter sur un marché pourtant prometteur et, en tous cas, indispensable à la présence de la France, maintenant, certes, mais, encore plus, au siècle prochain.
La présentation de programmes audiovisuels français devrait être conçue dans une optique globale et l'audiovisuel devrait constituer un élément de stratégie économique nationale .
Les États-Unis l'ont parfaitement compris. Les chaînes privées transnationales américaines, comme CNN ou CNBC. servent de support et de relais aux produits américains - essentiellement à destination des hommes d'affaires - : compagnies aériennes, chaînes d'hôtels... La politique économique extérieure se devrait d'intégrer totalement l'audiovisuel .