CHAPITRE IV - LA POLITIQUE DE LA MÉMOIRE

I. LE RETOUR À DES MOYENS ORDINAIRES

A. L'ABSENCE DE DOTATIONS EXCEPTIONNELLES POUR L'ANNÉE 1997

Afin de commémorer les événements qui ont marqué la fin de la seconde guerre mondiale, une Mission du cinquantenaire des débarquements et de la libération a été mise en place dès la fin de 1992 et a été dotée pour la période 1993-1996 de 214 millions de francs.

Dans une moindre mesure, le Parlement a voté pour l'année 1996 2,3 millions de francs de crédits non reconductibles pour le chapitre 41-91 « fêtes nationales et cérémonies publiques » destinés à financer le programme commémoratif du 80 ème anniversaire de la bataille de Verdun.

En l'absence de dotations exceptionnelles pour l'année 1997, les crédits consacrés à la politique de la mémoire retrouvent en 1997 un niveau beaucoup plus modeste.

B. LES CÉRÉMONIES PUBLIQUES ET FÊTES NATIONALES

Dans le projet de loi de finances pour 1997, les crédits consacrés aux cérémonies publiques et fêtes nationales sont en très forte diminution (-53,6 %) et s'élèvent à 2,3 millions de francs. Outre la non reconduction de dotation exceptionnelle pour le 80 ème anniversaire de la bataille de Verdun, l'effort de maîtrise de la dépense publique les ampute de 15 %.

Pour l'année 1997, les dépenses concerneront essentiellement l'organisation des réceptions du 8 mai et du 11 novembre. Le ministère instruira également les éventuels derniers dossiers de « Poilus » qui n'auraient pas été recensés et pourraient encore bénéficier, le cas échéant, de l'élévation au grade de chevalier dans l'ordre de la légion d'honneur.

En 1995, 1.355 anciens combattants survivants de la guerre de 1914-1918 ont ainsi été décorés, et 937 en 1996.

C. L'INFORMATION HISTORIQUE

L'action du ministère des anciens combattants dans ce domaine est confiée à la Délégation à la mémoire et à l'information historique (DMIH).

Au niveau national, la DMIH est assistée par la Commission nationale de l'information historique, organisme consultatif qui réunit, sous la présidence du ministre des anciens combattants, l'ensemble des ministères concernés et les structures associatives essentielles à la transmission de la mémoire historique nationale.

Dans chaque région, la DMIH est relayée par les directions interdépartementales du ministère des anciens combattants, qui dirigent les activités d'entretien de nombreux lieux de mémoire.

Dans chaque département, le relais est assuré par les directions des services : entretien des métropoles nationales en France et à l'étranger, étude des projets de musées, gestion des cérémonies, réalisation ou soutien de colloques nationaux et internationaux, réalisation d'expositions nationales, coproduction des livres, exploitation d'un centre de documentation multimédias, publication d'une revue de l'actualité commémorative, soutien aux initiatives pédagogiques.

Les crédits consacrés aux interventions en faveur de l'information historique (chapitre 43-02) enregistrent une baisse très sensible (-64,6 %) pour se limiter à 4,8 millions de francs. Eux aussi ont bénéficié en 1996 d'une importante contribution non reconductible. Il reste que l'effort de maîtrise des dépenses publiques ampute ces crédits de 32,4 %, pour les ramener à 4,8 millions de francs.

En 1997, l'action de la DMIH, au-delà des actions entreprises les années écoulées, aura en charge la création d'une grande exposition nationale sur l'année 1917.

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