2. Le fonctionnement
Les dépenses de fonctionnement et de maintenance correspondant aux équipements d'exploitation et d'information routières se sont élevées à 129,2 millions de francs en 1995 et 106,5 millions de francs en 1996. Il est prévu d'y consacrer 119 millions de francs en 1997.
3. Principaux projets
D'abord, certains projets sont représentatifs d'une démarche d'optimisation du réseau routier existant par un traitement des flux du trafic. Il s'agit en particulier des systèmes SIRIUS (Ile-de-France) et CORALY (Rhône-Alpes).
L'évolution du trafic met en évidence un accroissement constant de la circulation, ce qui se traduit par une saturation des principaux axes de la région parisienne à certains moments de la journée.
Cependant, le maillage du réseau routier fait apparaître des réserves de capacités exploitables à condition d'avoir une connaissance en temps réel des flux de trafic et de pouvoir transmettre aux usagers au moyen de panneaux à message variable des indications leur permettant d'apprécier le meilleur itinéraire. Parallèlement, la refonte de la signalisation et la mise en place d'un "schéma directeur de signalisation" en région Ile de France ont été engagées. SIRIUS se propose d'atteindre ces objectifs.
De son côté, CORALY est destiné à la gestion des voies rapides lyonnaises. L'opération a été approuvée par décision ministérielle en date du 25 octobre 1993 pour un montant de 315,72 millions de francs. Les objectifs que se propose d'atteindre CORALY sont les suivants :
- répartir le trafic sur les voies rapides,
- orienter les usagers vers le réseau associé en cas de saturation,
- limiter les répercussions des accidents en accélérant l'intervention des secours et les dégagements,
- améliorer la sécurité en évitant les accidents secondaires,
- améliorer le confort des usagers.
Le système a été mis en test à partir de l'été 1993. Bien qu'il ne soit pas totalement opérationnel, on peut d'ores et déjà lui attribuer un gain de 20 % en volume d'encombrements lors du passage des grandes migrations de l'été dans tout le secteur de Lyon.
Initialement, le financement du projet était réparti entre l'État, les sociétés concessionnaires d'autoroutes et le département du Rhône selon des montants définis dans l'avant-projet sommaire approuvé. Sur la base de l'estimation de 315,72 millions de francs, l'État prenait à sa charge 74,4 % des dépenses (234,88 millions de francs), les sociétés d'autoroutes 22,6 % (71,38 millions de francs) et le département 3 % (9,46 millions de francs).
En 1994, le programme CORALY a été inscrit au contrat de plan État-Région pour la période 1994-1998 pour un montant de 80 millions de francs (reliquat des 234,88 millions de francs représentant la part de l'État). Ce montant a été réparti entre l'État (un tiers), la Région (un tiers) et les autres collectivités (un tiers).
Ensuite, la mise en oeuvre du schéma directeur d'exploitation de la route se traduit par l'extension de ces techniques qui ont fait leurs preuves sur les principales métropoles régionales. Des dossiers sont à l'étude ou en cours de réalisation sur les principales agglomérations : Marseille, Lille, Nantes, Bordeaux et Toulouse. Ces opérations sont inscrites aux contrats de plan État-Régions et l'État y prévoit d'y contribuer à hauteur de 32,1 millions de francs en 1996.
Enfin, trois autres projets seront progressivement engagés : l'information routière sur les axes autoroutiers nécessaires à la vie économique ; l'équipement des zones sujettes à des pointes de circulation saisonnières ; enfin, un dispositif de surveillance permanente du réseau national pour réduire les délais d'intervention en cas d'incident.