c) Une diminution du besoin de financement de l'Etat, toutefois encore supérieure à la prévision initiale
La diminution du déficit budgétaire prévisionnel (de 3,7 milliards d'euros) entraîne une baisse à due concurrence du besoin de financement de l'Etat par rapport à la loi de finances rectificative du 14 mars 2012. Celui-ci s'établit à 180,3 milliards d'euros dans le présent projet de loi de finances.
Toutefois, le besoin de financement reste supérieur de 1,4 milliard d'euros aux prévisions de la loi de finances initiale pour 2012 , comme le montre le tableau ci-après.
Besoin de financement de l'Etat en 2012
(en milliards d'euros)
LFI 2012 |
LFR I
|
PLFR II Juillet |
Ecart
|
Ecart
|
|
Déficit en gestion |
78,7 |
84,8 |
81,1 |
+ 2,4 |
- 3,7 |
Amortissement OAT |
56,1 |
55,5 |
55,5 |
- 0,6 |
+ 0,0 |
Amortissement BTAN |
42,8 |
42,4 |
42,4 |
- 0,4 |
+ 0,0 |
Amortissement dettes reprises |
1,3 |
1,3 |
1,3 |
+ 0,0 |
+ 0,0 |
Besoin de financement |
178,9 |
184,0 |
180,3 |
+ 1,4 |
- 3,7 |
Emissions MLT nettes des rachats et annulations |
179,0 |
178,0 |
178,0 |
- 1,0 |
+ 0,0 |
Dont annulations par la CDP |
4,0 |
4,0 |
0 |
- 4,0 |
- 4,0 |
Variation nette des BTF |
- 4,2 |
- 4,3 |
- 7,7 |
- 3,5 |
- 3,4 |
Variation des dépôts des correspondants |
- 4,4 |
- 0,3 |
- 0,3 |
+ 4,1 |
+ 0,0 |
Variation du compte courant du Trésor |
1,0 |
2,4 |
2,4 |
+ 1,4 |
+ 0,0 |
Divers |
3,5 |
4,2 |
7,9 |
+ 4,4 |
+ 3,7 |
Ressources de financement |
178,9 |
184,0 |
180,3 |
+ 1,4 |
- 3,7 |
Source : ministère de l'économie et des finances
Structure du besoin de financement
(en milliards d'euros)
LFI 2012 |
LFR I Mars |
PLFR II Juillet |
|
Déficit |
78,7 |
84,8 |
81,1 |
Amortissements |
100,2 |
99,2 |
99,2 |
Total |
178,9 |
184,0 |
180,3 |
Part déficit / Total |
44,0 % |
46,1 % |
45,0 % |
Source : ministère de l'économie et des finances
En ce qui concerne les ressources de financement, le montant d'émission de titres à plus d'un an, net des rachats de titres, est inchangé (178 milliards d'euros).
Les autres ressources de trésorerie augmentent en revanche de 3,7 milliards d'euros par rapport à la loi de finances initiale 2012, du fait de :
- une hausse des primes à l'émission (+ 3 milliards d'euros) ;
- une augmentation de la provision d'indexation des obligations indexées sur l'inflation (+ 0,7 milliard d'euros).
Par ailleurs, il n'est plus prévu d'opérations de désendettement par l'intermédiaire de la Caisse de la dette publique, soit une diminution de 4 milliards d'euros du besoin de financement sur cette ligne.
Enfin, dans un contexte de très faibles taux d'intérêt, la contribution des bons du Trésor à taux fixe et à intérêts précomptés s'établit à - 7,7 milliards d'euros, soit une économie supplémentaire de 3,4 milliards d'euros par rapport au premier collectif budgétaire de 2012.