d) Une nécessaire diversification de l'économie
La dépendance à l'égard du gaz et, dans une moindre mesure, du pétrole, a incité les autorités qataries à s'orienter vers une diversification de l'économie . L'objectif déclaré est de ramener la part des hydrocarbures à 25 % du PIB dès 2015, contre 60 % à l'heure actuelle.
A partir de son potentiel en gaz, l'Emir veut développer un ambitieux programme d'industrialisation, notamment dans les domaines de la liquéfaction et de la pétrochimie, ce qui devrait se traduire par une augmentation notable des effectifs de la main d'oeuvre immigrée .
Un important projet intitulé « Qatalum » est en cours de réalisation dans le secteur de l'aluminium. Il vise, dans le cadre d'un joint-venture entre Qatar Petroleum et Norsk Hydro à construire d'ici 2010 à Messaied, pour un montant de 4,5 milliards de dollars, une fonderie d'aluminium d'une capacité de 585.000 tonnes par an. La société française Solios Carbone a remporté en 2007 deux importants contrats totalisant 350 millions d'euros dans le cadre de sa réalisation.
En suivant l'exemple de Dubaï, les autorités qataries souhaitent développer le tourisme. Un nouvel aéroport d'une capacité de 12 millions de passagers, dimensionné pour accueillir l'A-380, doit ouvrir en 2009, de même qu'un nouveau port, adossé à une zone franche, en 2010.
e) Un pôle technologique à l'échelle régionale
Dans le même esprit, le développement du pays concerne également le secteur éducatif et la recherche, en particulier avec la Cité de l'éducation , projet destiné à créer un pôle régional de formation universitaire de haut niveau en réunissant, moyennant une forte implication financière du Qatar, des filiales d'universités de renommée internationale. Ce projet est promu par la Fondation du Qatar, présidée par l'Egyptien Fathi Saoud, également à l'origine du Parc pour les sciences et la technologie (QSTP). Ce parc a pour vocation de favoriser l'implantation d'entreprises actives dans le domaine de la recherche (Total, EADS, Exxon-Mobil, Microsoft...).