III. LA MISE EN oeUVRE DE LA LOI ORGANIQUE DU 1ER AOÛT 2001 RELATIVE AUX LOIS DE FINANCES

A. DES REFLEXIONS RELATIVEMENT AVANCÉES

1. Quelle structure pour le ministère ?

Des discussions ont actuellement lieu entre le ministère de l'outre-mer, la direction du budget et la direction de la réforme budgétaire. Le principal problème qui se pose au ministère est l'extrême dispersion des crédits qui sont utilisés dans l'outre-mer, entre plusieurs ministères, notamment celui des finances (pour la dépense fiscale) et des affaires sociales (pour les exonérations de charges). Comme le remarque la stratégie ministérielle de réforme adressée au premier ministre, au ministre de la fonction publique, de la réforme de l'Etat et de l'aménagement du territoire et au ministre délégué au budget et à la réforme budgétaire, « Pour ces missions, le ministère de l'outre-mer a une mission accrue d'interface entre les différents ministères et les collectivités d'outre-mer et fait valoir une expertise reconnue ».

Le ministère envisage de structurer son action autour d'une mission ministérielle pour l'outre-mer.

Selon les informations fournies à votre rapporteur, cette mission serait composée de trois programmes :

- un programme qui regrouperait les moyens destinés à développer l'emploi et l'activité économique ;

- un programme relatif à l'amélioration des conditions de vie des populations ultramarines ;

- un programme pour les moyens visant à consolider l'intégration de l'outre-mer dans l'ensemble national, européen et international.

Votre rapporteur constate, par rapport à l'année 2003, une meilleure prise en compte des exigences de la LOLF par la ministre et ses services. Dans l'ensemble, on peut penser que le ministère sera prêt à assurer le « basculement » prévu en 2006. Il sera pourtant nécessaire de vérifier si l'institution de ces programmes apportera une réelle valeur ajoutée aux politiques menées par le ministère, qui connaît des faiblesses notamment dans l'évaluation de l'impact de ses mesures.

Cependant, on peut regretter, au niveau plus général, que la mise en oeuvre de la loi organique n'ait pas été l'occasion de rassembler au sein d'une même mission interministérielle l'ensemble des actions en faveur de l'outre-mer. Les crédits inscrits au budget de l'outre-mer ne représentent en effet que 11 % de l'ensemble des sommes alloués aux collectivités. En l'état actuel, un simple projet coordonné de politique interministérielle est prévu afin de tenir compte de l'ensemble des actions menées.

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