2. Les relations entre la France et l'Afrique du Sud
Par rapport à bien d'autres pays du continent africain, la France a historiquement peu de liens avec l'Afrique du Sud, les relations bilatérales se trouvant donc en grande partie à construire lors de l'avènement du nouveau régime. Celles-ci peuvent trouver un terrain favorable grâce à la convergence de vues des deux pays sur de nombreux dossiers internationaux, à l'expérience de la France en Afrique et à la contribution qu'elle peut apporter dans l'aide au développement. Que ce soit en matière économique ou de coopération, la place de la France reste encore modeste en Afrique du Sud, même si la communauté française, estimée à 8.000 expatriés, a connu une expansion rapide.
Dans le domaine économique, la France n'est que le 11 ème client et le 7 ème fournisseur de l'Afrique du Sud. Elle ne détient que 4,2 % du marché sud-africain , derrière l'Allemagne, les États-Unis, le Royaume-Uni, le Japon, l'Arabie saoudite et l'Iran. La balance commerciale est bénéficiaire de plus de 300 millions d'euros pour la France, grâce aux ventes des biens d'équipement. Elle est toutefois déficitaire pour les produits agricoles de base. La France n'est également que le 7 ème investisseur , avec moins de 1 % du stock des investissements directs étrangers (contre 73,9 % pour le Royaume-Uni et 6 % pour les États-Unis). Le nombre de filiales de sociétés françaises s'est cependant accru notablement au cours de la dernière décennie, avec une présence dans le secteur de l'automobile, des cosmétiques, de la chimie-pharmacie ou encore des télécommunications, des banques et du bâtiment et des travaux publics.
En matière de coopération , la France a intégré l'Afrique du Sud dans la zone de solidarité prioritaire en janvier 2000, mais en terme d'assistance technique et d'engagements financiers, notre effort apparaît très modeste par rapport à d'autres pays du continent, et aussi par rapport aux moyens dégagés par nos partenaires, en particulier le Royaume-Uni (les crédits du budget du ministère des affaires étrangères affectés aux projets du Fonds de solidarité prioritaire s'élèvent à 2,5 millions d'euros pour 2003, soit vingt fois moins que l'effort réalisé par la coopération britannique).