Annexe 19 - CONTRIBUTION DES ACTIVITÉS INDUSTRIELLES À L'ÉTAT GÉOCHIMIQUE DES EAUX SOUTERRAINES

(Sélection)

Eléments

Culture

Extraction de métaux

Textiles

Cuir et chaussures

Imprimerie

Peintures et vernis

Verre

Métallurgie

Travail des métaux

Fabrication de machines

Industrie automobile

Distribution de carburants

Transport ferroviaire

Argent

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Arsenic

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Baryum

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Bore

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Brome

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Cadmium

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Chrome

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Cobalt

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Cuivre

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Etain

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Manganèse

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Mercure

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Nickel

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Plomb

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Selenium

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Zinc

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Source : audition BRGM

Annexe 20 - LA POLLUTION DE LA NAPPE DE LOUVRES

Source : DRIRE - ILE-DE-FRANCE - juillet 2001

La pollution de la nappe de Louvres (Val d'Oise) est un cas de pollution industrielle décalée.

En 1996, une analyse faite par la DDASS au niveau d'un puits de captage en eau potable de Louvres révèle une quantité de cyanure très supérieure au seuil de potabilité (50 ug/litre). Les risques de migration des cyanures vers les captages voisins sont élevés et le captage est immédiatement arrêté.

Les cyanures (CN - ) sont des combinaisons de cyanogène -gaz composé d'azote et de carbone- avec un corps simple, qui peut être la soude, le phosphate, les métaux. Il existe donc des cyanures de sodium, de potassium, des cyanures métalliques... Certains, les cyanures dits alcalins, sont très solubles dans l'eau. D'autres, les cyanures métalliques, sont insolubles dans l'eau, mais se dissolvent dans les premiers en faisant des « sels doubles ».

A l'analyse, il est apparu que l'origine des cyanures remontait à un demi-siècle auparavant. Le site avait abrité, jusqu'en 1956, une société de produits chimiques, qui avait fabriqué pendant un demi-siècle des cyanures alcalins. L'activité avait changé une première fois en 1956, pour une entreprise de traitement de surface, et une deuxième fois, en 1990, date à laquelle le site avait été utilisé pour la construction d'un supermarché. Lors de travaux de terrassement, des épandages de chaux avaient été effectués afin de consolider le sol, et cette opération avait engendré la libération de cyanures enfouis dans le sol depuis près de 50 ans.

Dès 1997, l'ADEME réalise une étude de sol. En 1998, le Préfet du Val d'Oise prévoit une dépollution de la nappe, par un pompage des eaux, rejetées dans un ru, et le déblaiement des terres polluées. En 2000, le Préfet impose une imperméabilisation totale des sols, pour éviter toute infiltration des eaux. Les travaux sont imposés au dernier propriétaire du terrain, jugé responsable de la pollution (car à l'origine des travaux ayant libéré le cyanure).

Cet exemple illustre un cas de pollution décalée et confirme la nécessité de disposer d'un historique, d'une mémoire des sols. Le propriétaire du sol aurait peut être hésité à choisir cet emplacement qui s'est avéré fort coûteux.

Les inventaires historiques régionaux des sols pollués sont menés par le BRGM. Un opérateur immobiliser peut ainsi disposer de l'information sur les terrains qui l'intéressent, savoir si une activité polluante a été exercée. L'estimation porte sur 300 000 à 400 000 sites. Ces inventaires devraient être achevés en 2005.

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