EXAMEN EN COMMISSION
Réunie le mercredi
12 mars 2003
sous la
présidence de M. Jean Arthuis, président, la commission
a procédé à l'
examen
du
rapport
de
M. Philippe Marini, rapporteur général
, sur le
projet de loi n° 166
(2002-2003), de
sécurité
financière
.
M. Philippe Marini, rapporteur général
, s'est tout d'abord
félicité que la procédure d'urgence n'ait pas
été déclarée pour l'examen du projet de loi de
sécurité financière. Il a estimé que le
précédent de la loi relative aux nouvelles régulations
économiques avait mis en évidence le caractère
inadapté de cette procédure en matière de
législation financière.
Le rapporteur a considéré que le projet de loi constituait
à la fois un aboutissement, une étape et un signal. Un
aboutissement car il concrétisait plusieurs réformes mûries
de longue date, telle la création de l'Autorité des
marchés financiers, appelée de ses voeux par la commission des
finances dès 1994 et dont le principe avait été
voté trois fois par le Sénat au cours des deux dernières
années. Une étape car le droit financier était une
matière mouvante, caractérisée par la multiplicité
des normes et de leurs sources, à laquelle le législateur
national devait s'adapter. Il a insisté sur le raccourcissement des
« cycles législatifs » en matière
financière, en constatant que plus de vingt années
s'étaient écoulées entre la création de la
Commission des opérations de bourse en 1967 et les grandes
réformes de la fin des années quatre-vingt et que, par ailleurs,
la loi de modernisation des activités financières de 1996
était intervenue moins de dix ans après celles-ci et que, depuis
cette date, les lois relatives à l'épargne et à la
sécurité financière (ESF), aux nouvelles
régulations économiques (NRE) ou encore la loi relative aux
mesures urgentes à caractère économique et financier
(MURCEF), s'étaient succédées à intervalle
rapproché.
Enfin,
M. Philippe Marini, rapporteur général
, a
considéré que le projet de loi était un signal en
direction des épargnants désorientés dans un contexte
boursier dégradé. Il a jugé utiles toutes les mesures en
matière de transparence et de gouvernement d'entreprise de nature
à redonner confiance aux investisseurs.
Le rapporteur a estimé qu'il convenait d'aborder le projet de loi de
sécurité financière de manière ambitieuse, pour
répondre aux attentes, mais qu'il fallait dans le même temps faire
preuve de modestie et se garder de toute
« naïveté ». Il a indiqué que les
principaux axes de sa réflexion avaient été le
renforcement de la régulation, la préservation de la
compétitivité du système financier français et la
définition de principes, de préférence à des
raisonnements en fonction de cas particuliers.
Puis la commission a examiné les amendements présentés par
M. Philippe Marini, rapporteur général.
La commission a adopté
l'article premier
(l'Autorité des
marchés financiers- AMF) et
l'article 2
(statut et missions de
l'AMF) sans modification.
A
l'article 3
(structure et composition des instances dirigeantes de
l'AMF), la commission a adopté un amendement tendant à supprimer
la présence au collège de l'AMF d'un membre de la Cour des
comptes.
A
l'article 4
(règles de procédure relatives à la
prise de décision), la commission a adopté un amendement relatif
à la présence du commissaire du gouvernement auprès de
l'AMF.
A
l'article 5
(prévention des conflits d'intérêts,
secret professionnel et moralité), la commission a adopté deux
amendements rédactionnels.
A
l'article 6
(délégations), la commission a adopté
un amendement rédactionnel.
A
l'article 7
(personnels et ressources), la commission a adopté
huit amendements tendant à instaurer une procédure d'avis
concerté pour la nomination du secrétaire général
de l'AMF, mettre en place des institutions représentatives du personnel
au sein de l'AMF, créer au profit de l'AMF une contribution
financière sur les conseillers en investissements financiers,
créer au profit de l'AMF une contribution financière sur tous les
émetteurs faisant appel public à l'épargne, prévoir
que les décrets fixant les taux des taxes perçues par l'AMF sont
pris sur avis du collège, soumettre les personnels de l'AMF à une
« commission de déontologie » ad hoc,
créée au sein du collège, et apporter, pour deux d'entre
eux, des précisions rédactionnelles.
A
l'article 8
(pouvoir réglementaire et de décision
individuelle), après les interventions de
MM. Jean Arthuis,
président,
et
Paul Loridant
, la commission a adopté un
amendement permettant au règlement général de l'AMF de
définir les conditions d'activité des analystes financiers. Puis
elle a adopté un amendement encadrant le recours au décret, en
cas de carence de l'AMF.
Puis la commission a adopté
l'article 9
(contrôles et
enquêtes) sans modification.
A
l'article 10
(champ des contrôles et des enquêtes de
l'AMF), après les interventions de
MM. Jean Arthuis,
président, Yann Gaillard, Paul Loridant
et
François
Marc
, la commission a adopté un amendement soumettant au
contrôle de l'AMF les analystes financiers et les agences de notation,
ainsi qu'un amendement rédactionnel.
La commission a adopté
l'article 11
(modalités d'exercice
du pouvoir de contrôle et d'enquête de l'AMF) et
l'article
12
(mesures d'urgence) sans modification.
A
l'article 13
(pouvoirs d'injonction directe et de saisine du Tribunal
de grande instance), la commission a adopté un amendement tendant
à rétablir la compétence du président du Tribunal
de grande instance de Paris pour connaître des exceptions
d'illégalité soulevées contre le règlement
général de l'AMF à l'occasion d'une saisine par l'AMF pour
prendre des mesures urgentes.
A
l'article 14
(pouvoir de sanction), la commission a adopté cinq
amendements tendant à supprimer la possibilité pour la
commission des sanctions de nommer un rapporteur parmi ses membres, faire
entrer dans le champ du pouvoir de sanction de l'AMF les analystes financiers
et les agents de notation, prévoir que le rapporteur de la commission
des sanctions n'assistait pas au délibéré de ladite
commission, articuler, en matière de répression des délits
boursiers, la procédure de sanction de l'AMF et les poursuites
pénales afin de limiter les cas de concomitance des procédures,
et apporter une précision rédactionnelle.
Puis la commission a adopté un article additionnel
après
l'article 14
tendant à centraliser l'instruction et le jugement
des délits boursiers au Tribunal de grande instance de Paris.
A
l'article 15
(exercice des droits de la partie civile), la commission
a adopté deux amendements tendant, d'une part, à permettre
à l'AMF de demander au procureur de la République du Tribunal de
grande instance de Paris la mise en mouvement de l'action publique et, d'autre
part, à exclure l'obtention par l'AMF de dommages-intérêts,
lorsqu'elle se porte partie civile dans le cadre de cet article.
Puis la commission a adopté les
articles 16
(réclamation,
conciliation et médiation),
17
(article 40 du code de
procédure pénale et avis à juridiction), et
18
(coopération internationale) sans modification.
A
l'article 19
(voies de recours contre les décisions de l'AMF),
la commission a adopté un amendement tendant à établir un
« bloc de compétence » au profit du juge judiciaire
pour l'ensemble des recours dirigés contre les sanctions
infligées par l'AMF.
A
l'article 20
(dispositions pénales), la commission a
adopté deux amendements rédactionnels.
A
l'article 21
(comité consultatif du secteur financier), la
commission a adopté deux amendements, l'un de nature
rédactionnelle et l'autre de coordination avec le dispositif
proposé à l'article 22.
A
l'article 22
(comité consultatif de la législation et de
la réglementation financières), la commission a adopté un
amendement tendant à créer un comité de législation
et de la réglementation financières qui reprenait notamment le
pouvoir normatif actuellement détenu par le comité de la
réglementation bancaire et financière.
A
l'article 23
(régime des salariés membres des
comités consultatifs), la commission a adopté un amendement de
coordination avec l'amendement adopté à l'article 22.
A
l'article 24
(transfert au ministre, du pouvoir normatif du
Comité de la réglementation bancaire et financière), la
commission a adopté un amendement de suppression de cet article, par
coordination avec l'amendement adopté à l'article 22.
A
l'article 25
(Comité des entreprises d'assurances), la
commission a adopté trois amendements tendant à assurer un
parallélisme dans les compositions du comité des entreprises
d'assurance et du comité des établissements de crédit et
des entreprises d'investissement, apporter une précision
rédactionnelle et supprimer des dispositions du code des assurances
devenues obsolètes .
A
l'article 26
(missions et composition de la Commission de
contrôle des assurances, des mutuelles et des institutions de
prévoyance - CCAMIP), la commission a adopté quinze amendements
tendant à conférer la personnalité morale à la
CCAMIP, tirer, pour quatre d'entre eux, les conséquences de ce nouveau
statut, apporter, pour sept d'entre eux, des précisions de nature
rédactionnelle, prévoir que le secrétaire
général de la commission de contrôle était
nommé après avis de la commission, supprimer la mention dans la
loi d'un secrétaire général adjoint et instaurer un taux
de contribution pour frais de contrôle distinct pour les organismes
mutualistes qui n'exercent pas d'activité d'assurance.
A
l'article 27
(pouvoirs de contrôle de la CCAMIP), la commission
a adopté un amendement de coordination avec un amendement adopté
à l'article 26.
A
l'article 28
(dispositions diverses relatives à la CCAMIP), la
commission a adopté deux amendements de précision
rédactionnelle.
A
l'article 29
(prise en compte de la création de la CCAMIP dans
les codes de la sécurité sociale et de la mutualité), la
commission a adopté un amendement de coordination avec un amendement
adopté à l'article 28.
A
l'article 30
(rapprochement de la Commission bancaire et de la
CCAMIP), la commission a adopté un amendement tendant à permettre
au président la CCAMIP d'être représenté à la
Commission bancaire.
La commission a adopté
l'article 31
(marché des titres de
créances négociables) sans modification.
Puis la commission a adopté deux articles additionnels
après
l'article 31
concernant les mécanismes de compensation et de
résiliation des créances et des dettes, élargissant
l'accès à ces mécanismes.
La commission a adopté
l'article 32
(agrément des
prestataires de services d'investissement) et
l'article 33
(tenue de
compte-conservation) sans modification.
Après l'article 33
, la commission a adopté un article
additionnel tendant à fixer des principes déontologiques pour les
analystes financiers et une obligation de conservation des documents
préparatoires des services de recherche financière et des agences
de notation.
A
l'article 34
(application aux acteurs de la gestion financière
des obligations relatives à la lutte contre le blanchiment de capitaux),
la commission a adopté un amendement rédactionnel.
A
l'article 35
(dispositions diverses), la commission a adopté un
amendement de précision rédactionnelle ainsi que deux amendements
de coordination avec l'amendement adopté à l'article 22.
A
l'article 36
(continuité des règlements), la commission
a adopté un amendement de coordination avec l'amendement adopté
à l'article 22.
A
l'article 37
(diverses abrogations), la commission a adopté
trois amendements de coordination avec les amendements adoptés aux
articles 19, 21, 22 et 23.
A
l'article 38
(mesures transitoires), la commission a adopté
deux amendements rédactionnels.
A
l'article 39
(nouveau régime du démarchage bancaire ou
financier), la commission a adopté treize amendements tendant
à :
- compléter la liste des opérations et services susceptibles de
faire l'objet de démarchage par l'insertion de la fourniture par les
conseillers en investissements financiers de prestations de conseil,
- modifier les critères de définition des investisseurs exclus du
champ du démarchage, en substituant au critère quantitatif
prévu par le texte du projet de loi un critère qualitatif
d'investisseur professionnel,
- inclure dans le champ du démarchage les prises de contact,
sollicitées ou non, s'exerçant dans les locaux des services
financiers des sociétés de crédit contractuellement
liées aux entreprises de grande distribution, dès lors que ces
locaux sont situés sur le même lieu ou à proximité
immédiate du magasin de grande surface dans lequel le consommateur
effectue ses achats,
- exclure du champ du démarchage les propositions de contrats de
crédits affectés, de ventes à tempérament et de
location-vente ou location avec option d'achat,
- inclure certaines catégories de mutuelles dans la liste des personnes
habilitées à procéder au démarchage,
- étendre et préciser les exceptions au régime du
démarchage prévues au bénéfice des dispositifs
d'épargne salariale,
- préciser le champ de l'habilitation au démarchage financier des
conseillers en investissements financiers,
- étendre les obligations d'information des démarcheurs à
l'égard de leurs mandants,
- apporter une précision rédactionnelle,
- par coordination, mentionner l'autorité qui sera chargée de
procéder à l'enregistrement en tant que démarcheurs des
salariés et mandataires des mutuelles habilitées,
- inclure dans le champ du démarchage deux types de produits non
cotés,
- renforcer les garanties de bonne compréhension par la personne
démarchée de l'offre qui lui est proposée,
- préciser les conditions financières de l'offre
contractuelle que le démarcheur a obligation de soumettre à la
personne démarchée.
Puis la commission a adopté les
articles 40
(régime des
infractions pénales relatives au démarchage), et
41
(dispositions diverses), sans modification.
A
l'article 42
(nouveau régime des conseillers en investissements
financiers), la commission a adopté six amendements tendant
à :
- faire préciser par le règlement général de l'AMF,
et non par un décret, les dispositions relatives aux conditions de
compétence des conseillers en investissements financiers,
- préciser que le contrat d'assurance en responsabilité
civile professionnelle couvrait les manquements des conseillers en
investissements financiers à leurs obligations professionnelles,
- insérer un devoir d'adéquation de l'offre du conseiller en
investissements financiers aux besoins et objectifs de leurs clients,
- contraindre les conseillers en investissements financiers à
s'interdire toute initiative susceptible de laisser croire à la
clientèle qu'ils pouvaient exercer des activités pour lesquelles
ils n'étaient pas agréés,
- obliger les conseillers en investissements financiers à communiquer
aux clients l'étendue et la nature juridique des engagements qui les
liaient à d'autres prestataires,
- faire préciser par le règlement général de
l'Autorité des marchés financiers les modalités de
transmission des fichiers qui étaient constitués par les
associations professionnelles agréées.
A
l'article 43
(sanctions disciplinaires applicables aux conseillers en
investissements financiers), la commission a adopté un amendement
tendant à apporter une précision rédactionnelle sur les
personnes visées par les sanctions.
Puis la commission a adopté sans modification les
articles 44
(sanctions pénales applicables aux conseillers en investissements
financiers),
45
(modification de la liste des actifs éligibles
des organismes de placement en valeurs mobilières (OPCVM) et
autorisation de l'utilisation des dérivés de crédit),
46
(suppression de l'obligation d'émettre des parts d'organismes
de placement collectif en valeurs mobilières à tout moment de la
vie de l'OPCVM), et
47
(introduction d'une
« étanchéité financière » entre
les différents compartiments d'un fonds à compartiments).
Après l'article 47
, la commission a adopté un article
additionnel ouvrant la possibilité de créer différentes
catégories de parts ou actions au sein d'un OPCVM.
Puis la commission a adopté sans modification les
articles 48
(suppression de la distinction entre les sociétés de gestion
collective et les sociétés de gestion de portefeuille),
49
(adhésion au mécanisme de garantie des titres de l'ensemble des
prestataires de services d'investissement, à l'exception des
sociétés de gestion de portefeuille), et
50
(mesures
relatives aux émetteurs et gestionnaires de monnaie électronique
et d'autres moyens de paiement).
A
l'article 51
(aggravation des sanctions disciplinaires et
pécuniaires applicables aux personnes physiques et morales
exerçant la profession de change manuel), la commission a adopté
un amendement tendant à préciser que les dirigeants de droit ou
de fait d'une société de change manuel qui avait fait l'objet
d'une sanction pécuniaire étaient tenus solidairement au paiement
de cette sanction.
Puis la commission a adopté sans modification les
articles 52
(extension des possibilités d'échange d'information entre les
autorités de régulation françaises et leurs homologues
étrangères), et
53
(extension aux entreprises
d'investissement de certaines dispositions applicables aux
établissements de crédit en matière de contrôle de
la structure du capital).
A
l'article 54
(encadrement de la dissolution anticipée des
établissements de crédit et des entreprises d'investissement), la
commission a adopté un amendement tendant à supprimer une
référence inutile.
Puis la commission a adopté les
articles 55
(garantie de la
rémunération de l'administrateur provisoire ou du liquidateur
d'un prestataire de services d'investissement) et
56
(suppression de la
situation hebdomadaire de la Banque de France), sans modification.
A
l'article 57
(le Fonds de garantie des assurances obligatoires de
dommages), elle a adopté un amendement qui supprime une distorsion de
concurrence entre entreprises d'assurance agréées en France et
entreprises non agréées en France à raison des recours
intentés par le fonds de garantie contre les responsables d'accidents de
la circulation.
A
l'article 58
(gestion et financement des majorations de rentes par le
fonds de garantie des assurances obligatoires de dommages), la commission a
adopté un amendement rédactionnel.
A
l'article 59
(transposition de la IVe directive à l'assurance
automobile), la commission a adopté sept amendements
rédactionnels.
Après l'article 59
, la commission a adopté une division
additionnelle intitulée « dispositions diverses » et
deux articles additionnels tendant à préciser le champ des
actions en responsabilité que pouvaient intenter les fonds de garantie
à l'encontre des dirigeants de droit ou de fait des
établissements pour lesquels ils interviennent et à renforcer les
obligations auxquelles était soumise la publicité pour le
crédit à la consommation.
M. Jean Arthuis,
président
, a alors souligné que les crédits
renouvelables étaient parfois gagés par l'aide sociale, et qu'il
serait donc souhaitable d'étendre les pouvoirs des commissions de
surendettement. Il s'est également félicité de ce que les
questions du surendettement et du crédit à la consommation
suscitaient au sein de la commission un large consensus.
Puis la commission a adopté
l'article 60
(création d'une
division en tête du titre II du livre VIII du code de commerce)
sans modification.
A
l'article 61
(création d'une division regroupant les
dispositions relatives au contrôle et à l'organisation de la
profession), après l'intervention de
M. Jean Arthuis,
président
, la commission a adopté six amendements : un
amendement de clarification des missions du Haut conseil du commissariat aux
comptes et un amendement de coordination, un amendement précisant la
durée du mandat des membres du Haut conseil, un amendement supprimant
les suppléants dans cette même autorité, un amendement
prévoyant l'institution de commissions consultatives
spécialisées, et un amendement rédactionnel concernant la
consultation des commissions régionales de commissaires aux comptes.
Puis la commission a adopté
l'article 62
(création d'une
division regroupant les dispositions relatives au statut des commissaires aux
comptes),
l'article 63
(création de deux divisions
regroupant respectivement les dispositions relatives à l'inscription et
la discipline d'une part, à la déontologie et
l'indépendance d'autre part), et
l'article 64
(dispositions
relatives à l'inscription et à la discipline), sans modification.
A
l'article 65
(dispositions tendant à prévenir les
conflits d'intérêt), la commission a adopté six
amendements : un amendement de codification, deux amendements
rédactionnels concernant les prestations de services fournies par les
commissaires aux comptes et les réseaux, un amendement étendant
la séparation de l'audit et du conseil aux prestations fournies à
des groupes de sociétés, et un amendement de coordination
terminologique.
A
l'article 66
(procédure de désignation des commissaires
aux comptes et modification de l'organisation du commissariat), après
les interventions de
MM. Jean Arthuis, président
et
François Marc
, la commission a adopté cinq
amendements : un amendement rédactionnel, un amendement supprimant
l'interdiction faite aux dirigeants et administrateurs salariés de voter
pour la désignation des commissaires aux comptes dont la nomination
était proposée à l'assemblée
générale, un amendement interdisant de déroger à la
durée du mandat de commissaire aux comptes pour l'allonger au
delà de six exercices, un amendement disposant que les commissaires aux
comptes devaient, dans le cas du « co-commissariat »,
mettre en oeuvre des moyens comparables pour l'examen des comptes et enfin un
amendement de coordination.
Puis la commission a adopté
l'article 67
(disposition de
coordination),
l'article 68
(information sur le montant des honoraires
versés aux commissaires aux comptes),
l'article 69
(coordination),
l'article 70
(incompatibilité avec le
commissariat aux apports), et
l'article 71
(abrogations de dispositions
du code de commerce), sans modification.
A
l'article 72
(relations entre l'Autorité des marchés
financiers et les commissaires aux comptes des personnes faisant publiquement
appel à l'épargne), la commission a adopté un amendement
disposant que les commissaires aux comptes devaient alerter l'AMF de tout fait
ou décision de nature à entraîner un refus de certification
des comptes.
A
l'article 73
(dispositions transitoires), la commission a
adopté un amendement corrigeant une erreur de référence.
Puis la commission a adopté
l'article 74
(dispositions de
coordination) et
l'article 75
(modification de références)
sans modification.
Avant l'article 76
, la commission a adopté un article additionnel
inscrivant dans le code de commerce le comité des comptes et lui fixant
une organisation et des missions précises, tout en conservant son
caractère facultatif.
A
l'article 76
(information des actionnaires sur les méthodes de
travail du conseil d'administration ou du conseil de surveillance), la
commission a adopté quatre amendements : deux amendements pour
simplifier la procédure de rapport sur le contrôle interne et les
méthodes de travail du conseil d'administration ou du conseil de
surveillance, ce rapport était un rapport joint au rapport annuel, et
deux amendements rédactionnels.
Après l'article 76
, la commission a adopté un article
additionnel permettant aux statuts des sociétés par actions
simplifiées de prévoir les conditions dans lesquelles une ou
plusieurs personnes pouvaient exercer les pouvoirs de représentation
conférés au président de ces sociétés.
A
l'article 77
(amélioration de l'information des actionnaires en
vue de la tenue de l'assemblée générale), la commission a
adopté un amendement rédactionnel tendant à prévoir
une « communication » des projets de résolutions des
actionnaires, plutôt qu'une « diffusion » de ceux-ci.
A
l'article 78
(rapport du commissaire aux comptes sur les
méthodes et procédures de contrôle interne), la commission
a adopté, par coordination avec les amendements adoptés à
l'article 76, un amendement rédactionnel disposant que le rapport des
commissaires aux comptes serait un rapport joint à leur rapport
général.
A
l'article 79
(publicité de certains mouvements de titres
concernant une personne faisant appel public à l'épargne), la
commission a adopté trois amendements : un amendement
étendant à étendre l'obligation de publicité sur
les transactions de titres détenus par les dirigeants et mandataires
sociaux aux transactions sur les instruments financiers à terme sur ces
titres, un amendement précisant que les personnes soumises
également à l'obligation de publicité étaient les
personnes ayant des liens personnels étroits avec les dirigeants et
mandataires sociaux conformément à la directive européenne
sur les abus de marché, enfin un amendement corrigeant une erreur de
référence.
A
l'article 80
(régime des conventions courantes conclues
à des conditions normales), la commission a adopté un amendement
visant à supprimer l'obligation de communication des conventions
courantes conclues à des conditions normales.
A
l'article 81
(abrogation des dispositions relatives à la
déclaration de franchissement de seuils des intermédiaires
inscrits) la commission a adopté un amendement de coordination.
A
l'article 82
(droit d'ester en justice des associations
d'investisseurs), après l'intervention de
M. Jean Arthuis,
président
, la commission a adopté un amendement tendant,
d'une part, à maintenir la procédure d'agrément des
associations d'investisseurs agréées, tout en l'allégeant
et en prévoyant des conditions d'honorabilité et de
compétence des dirigeants de ces associations, et d'autre part à
permettre à ces associations agréées de recourir à
des moyens de publicité. Par ailleurs des associations détenant
plus de 5 % des droits de vote ou 1% pour les entreprises dont la valeur du
capital est très élevée, pourraient également agir
en justice.
Après l'article 82
, la commission a adopté un article
additionnel tendant à obliger les gérants de capitaux à
exercer leurs droits de vote dans les assemblées générales
ou, à défaut, de motiver leur choix.
Puis la commission a adopté
l'article 83
(harmonisation), et
l'article 84
(application aux dirigeants d'établissements publics
de l'Etat exerçant une activité industrielle et commerciale de la
législation sur le cumul des mandats sociaux) sans modification.
Après l'article 84
, la commission a adopté un article
additionnel tendant à harmoniser le régime des dérogations
au cumul des mandats dans le cadre du périmètre de la
consolidation entre les sociétés à conseil
d'administration et les sociétés duales.
Puis la commission a adopté
l'article 85
(définition du
périmètre de consolidation) sans modification.
A
l'article 86
(extension du champ des établissements publics
soumis à l'obligation de désigner un commissaire aux comptes), la
commission a adopté un amendement tendant à supprimer la
disposition au terme de laquelle la désignation de commissaires aux
comptes dans les établissements publics de l'Etat devrait intervenir au
plus tard au 1
er
janvier 2006, cette disposition étant
déjà prévue à l'article 87.
Puis, la commission a adopté
l'article 87
(extension du champ de
l'obligation d'établir des comptes consolidés pour les groupes
publics) sans modification.
A
l'article 88
(application outre-mer), la commission a
adopté un amendement de suppression d'une référence
inutile.
La commission a alors adopté l'ensemble du projet de loi ainsi
modifié.